Le coup de force des élus du FFS

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Prenant à contre-pied leurs détracteurs du FLN, du RCD et du Forum socialiste, les élus du FFS à l’APW de Béjaïa, soutenus par leurs pairs du RND, ont adopté, hier, le budget primitif 2015.

La séance s’est déroulée, faut-il le signaler, en l’absence des élus de l’opposition et du wali. Alors que les élus de l’opposition attendaient le verdict du tribunal administratif de Béjaïa au sujet de la plainte qu’ils avaient déposée la veille sur la validité des trois procurations déposées par le groupe FFS pour atteindre le quorum et partant adopter le BP 2015, le wali de Béjaïa a, pour reprendre son expression, était préoccupé à « fouetter d’autres chats ». En tout cas, le groupe FFS a réussi son coup de force malgré l’obstination des élus de la « nouvelle majorité » et la plainte déposée la veille à l’encontre du président de la séance. Il reste néanmoins à savoir si l’administration allait entériner le budget primitif, voté hier par les élus du FFS et leurs pairs du RND avec 21 voix. Le groupe du FFS à l’APW de Béjaïa a publié au terme de la session d’avant-hier qui a, rappelons-le, tourné court, un communiqué dans lequel ils dénoncent la sortie spectaculaire des élus du FLN, du RCD et les deux radiés du FFS, présentement émargeant FSLD, étiquetés de « bande ». « A notre grande surprise, nous nous sommes retrouvés devant une bande d’élus se proclamant du FLN, du RCD, et les deux radiés du FFS, venus une fois de plus bloquer toute initiative allant dans le sens de l’ordre du jour. Enragés qu’ils étaient, ils voulaient imposer par la violence ce qu’ils n’ont pas pu arracher démocratiquement face au groupe majoritaire du FFS. Ne reconnaissant aucune loi, dépassant toutes les limites de la décence et toute honte bue, ils n’ont pas hésité à utiliser la force et des intimidations pour empêcher le déroulement normal de cette session. Nous avons assisté à des pratiques relevant du gangstérisme avec des barbouzes, sans foi ni loi », écrit le groupe FFS dans son communiqué en accusant vertement le wali, Hamou Ahmed Touhami, d’avoir « cautionné cette manière d’agir ». 

Dalil S.

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