«La promesse de nous reloger temporairement dans d’autres bâtiments n’a point été tenue par les autorités locales, alors que nos deux immeubles risquent de s’effondrer à tout moment». C’est la plainte réitérée, hier, par les responsables de vingt familles habitant deux blocs menacés d’affaissement, sis à l’entrée Ouest de la localité de Chaâbet El Ameur, à 40 kms du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès. Ayant constaté avec effroi, mardi dernier, un glissement de terrain dans leur cité les protestataires ont aussitôt alerté les services concernés. Ce ne fut qu’un rappel à vrai dire de leur triste situation, puisqu’ils avaient déjà fait part aux autorités il y a quelques mois, de leur crainte d’une éventuelle catastrophe suite au lancement d’un projet d’une centaine de logements, près de ladite cité. «Dès l’entame des travaux de terrassement d’un piémont, où l’on prévoyait ce projet de construction immobilière, le sol avait dangereusement bougé d’une dizaine de centimètres», s’alarmaient, hier, les contestataires en interpellant, encore une fois, le chef de daïra pour qu’il prenne les mesures qui s’imposent en pareille circonstance. «Nous logeons chez des proches parents depuis quelques jours, mais cela ne peut pas durer éternellement», se plaignent-ils encore, en réclamant leur recasement dans des logements décents avant d’enrayer définitivement le risque d’éboulement dans leur quartier. Connaissant cet endroit surplombant la RN68, où des éboulements s’étaient déjà produits par le passé ce qui a bloqué justement la réalisation d’une bibliothèque et d’un marché couvert, les délégués des protestataires réclament la construction d’un mur de soutènement selon les normes requises. «Nous nous opposons à toute forme de laxisme ou de politique de bricolage des instances locales», clamaient les manifestants, hier après-midi, en exigeant une solution urgente à leur calvaire.
Salim Haddou
