Hommage à Hamid Bentayeb

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La Direction de la culture de Tizi-Ouzou a pris l’initiative de rendre un vibrant hommage à l’un des hommes de théâtre méconnu du public de Tizi-Ouzou.

Cet artiste est Hamid Bentayeb ravi aux siens, à l’âge de 51 ans, par des mains assassines, des gens sans scrupules, un certain 25 Juin 2001, lui qui était né le 10 Juin 1950 à Tizi-Ouzou. La pluie et la froid glacial n’ont pas empêché le public de venir assez nombreux partager ces moments de grande émotion avec la veuve et les amis du défunt. Au cours de son intervention, le directeur de la culture, M. Ould Ali El Hadi dira : «Nous profitons des journées théâtrales des enfants pour les clôturer de belle manière et avec un hommage à l’un des enfants de la région, un dramaturge méconnu du grand public jusque-là. Nous remercions la veuve Bentayeb qui a bien voulu se déplacer à Tizi-Ouzou pour honorer l’invitation et être parmi nous afin que nous partagions ensemble ces émotions. Nous remercions également le public qui est fidèle à ce genre de rendez-vous. Nous remercions également ses anciens amis et anciens élèves qui sont là aussi». 

Au programme, figurait une projection vidéo où apparaissait le comédien lors de ses nombreuses activités théâtrales tant à Alger où il vivait, qu’à Oran où il avait rencontré Abdelkader Alloula, à Iferhounène où il avait formé des jeunes comédiens. L’un de ses meilleurs élèves, Hachemi Kachi présenta deux extraits de ses pièces adaptées : « Targit » (Le rêve) et Mohand Uchavane de Mohya. Des extraits suivis dans un silence religieux et appréciés de la veuve. La silhouette de Hamid Bentayeb planait dans la salle. M. Houche Abderrahmane, nous dira à propos de son ancien maître : «J’ai connu Hamid en 1991, à l’occasion du 1er festival organisé pour Kateb Yacine, à Alger. 

A l’époque, nous cherchions quelqu’un qui puisse nous aider et orienter dans nos projets et nous lui avions proposé de venir à Iferhounène pour le montage d’une pièce. Il est venu pour quelques temps et il est resté une dizaine d’années au cours desquelles, nous avions mis sur pied trois pièces : deux de Mohya et une de Gogol. Il a formé plus de quarante jeunes et deux metteurs en scène : Mokrab Lyès et moi-même ! Nous gardons un très bon souvenir de ce jeune homme qui est parti au moment où le 4ème art et nous-mêmes avaient grandement besoin de lui !». Son meilleur ami, Kachi n’oubliera jamais son professeur auprès de qui il avait beaucoup appris : «Nous avions beaucoup appris avec lui. C’était un 2ème père pour moi !». Le témoignage de la veuve est beaucoup plus émouvant.

Arous Touil

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