Après plusieurs démarches et dénonciations des enfants de chouhada et de l’ONM locale, une enveloppe financière a été accordée pour la réhabilitation du carré des martyrs d’Adila sur la RN 68 à environ cinq kilomètres à la sortie de la ville en allant vers les Issers. Les travaux sont en cours. Au menu, l’ornement du mur d’enceinte avec de la pierre et le dallage des allées ainsi que les sépultures. «C’est une bonne initiative même si cette réhabilitation est venue un peu en retard. Mais, tout de même, il est temps de prendre en charge comme il se doit ce carré des martyrs. Nous attendons d’autres restaurations à la hauteur du combat et des sacrifices de nos valeureux martyrs», nous dira un fils de chahid. Si cette réhabilitation est bien accueillie par la famille révolutionnaire de cette localité il n’en demeure pas moins que la revendication tant attendue est celle qui concerne à établir la liste des martyrs de ce carré. «Il y une cinquantaine de tombes, mais celles-ci ne portent pas de noms», nous confiera une source proche de l’ONM. Et de poursuivre : «Nous avons fait des pieds et des mains pour retrouver la liste des martyrs, en vain. Alors, nous et les enfants de chouhada, nous avons lancé un travail d’investigation au près des familles et des vieilles personnes pour reconstituer cette liste». Selon la même personne, trente-neuf d’entre eux ont été identifiés. «Nous souhaitons que d’autres personnes viennent nous aider pour retrouver les noms des autres. La liste sera ensuite publiée. Et nous inscrirons leurs noms sur le mémorial et enfin leurs familles seront soulagées car au jour d’aujourd’hui, nombreuses parmi elles qui ne savent rien à propos de leurs enfants tombés au champ d’honneur. C’est une devoir de mémoire que nous devons accomplir afin de léguer cette histoire aux futures générations», ajoutera la même source. Presque cinquante trois ans après l’indépendance du pays, il y a encore des lieux historiques qui ne sont ni classés ni baptisés dans cette région au point où il y a beaucoup de crainte au sujet de leur disparition. D’ailleurs, la commission constituée des anciens moudjahidine et des enfants de chouhada travaille d’arrache-pied pour les récupérer et les sauvegarder de tout saccage et de tout abandon.
Amar Ouramdane