Par ces temps de pluies, les automobilistes ont tout intérêt à redoubler de prudence sur les routes, prévient Da Kaci, ancien chauffeur de taxi. Les flaques d’eau cachent mal la profondeur des crevasses. Si la crevasse se trouve au milieu de la route, la voiture peut toujours à la limite descendre jusqu’au fond et remonter en raclant les bords des trous avec le châssis et le carter, mais si la fosse se situe entre la chaussée et le trottoir ou à la limite de l’accotement, les roues risquent de se coincer dans le trou creusé par les eaux de ruissellement entre le goudron et la bordure du trottoir ou de s’enfoncer dans le sol gorgé d’eau de l’accotement. Et dans les deux cas, plus vous essayer de faire tourner les roues plus vous les enfoncer avec la menace d’endommager votre jante et votre pneu contre le ciment de la bordure du trottoir. La meilleure solution est que quelqu’un possédant un véhicule puissant et équipé d’un câble vous tire vers l’avant ou vers l’arrière. Tout dernièrement, sur la route qui sépare l’ancien souk el fellah d’Iheddaden du marché hebdomadaire de l’Edimco, un véhicule de marque Peugeot, en voulant serrer à droite pour croiser un autre véhicule, s’est enfoncé jusqu’aux essieux dans un trou dissimulé par une flaque d’eau. Et il a fallu faire appel à un Clark qui travaille dans le chantier voisin pour le faire sortir de l’ornière. Par ailleurs, Da Kaci, qui a blanchi sous le harnois du volant, ajoute que, par ces temps de pluies, les conducteurs d’automobiles doivent redoubler d’attention pour ne pas éclabousser les piétons sur les trottoirs qui marchent sous leurs parapluies ou ceux qui attendent les transports dans les abribus. Eclabousser un piéton est d’abord inélégant et c’est une preuve d’un manque flagrant d’éducation, et puis, la réaction du piéton éclaboussée peut être des plus brutales. Si certains se contentent de vous insulter, d’autres peuvent aller jusqu’à ramasser une grosse pierre et vous briser la vitre de votre voiture.
B. Mouhoub