Comme la plupart des associations sociales de la région d’Imsouhal et d’Iferhounène, celle du village Aït Ouatas, renouvelée il y a peu, se lance le défi d’offrir un meilleur cadre de vie à leur bourg. Pour ce faire, M. Mourad, le président, nous fait part du programme tracé par le comité du village qui commence à être mis en œuvre. Ainsi, pour soulager les foyers qui souffrent du manque d’eau, l’association s’attelle à dynamiser les travaux du forage et de la pose de la conduite sur 2 000 mètres. Concernant le volet « agriculture », notre interlocuteur nous parle de l’ouverture d’une piste agricole, réalisée sur trois kilomètres, dans le cadre du PPDRI. D’autres projets, non moins importants, tels le revêtement et l’aménagement de la nouvelle piste sur 1 400 mètres ainsi que l’extension du foyer de jeunes, sont inscrits dans l’agenda de l’association qui veut marquer son passage à la tête du village. Le président nous fait part, cependant, de la frustration des villageois qui attendent la réalisation d’un monument pour les quarante chouhada du village, bien que la fiche technique ait été réalisée depuis longtemps. Les lenteurs administratives et autres entraves ne découragent, pour autant, pas la nouvelle équipe qui, entre autres structures, projette la réalisation d’un stade sur une assiette appartenant au mechmel du village, l’aménagement d’un nouveau cimetière ou encore la réhabilitation des sources. Il faut dire que les associations de ces contrées montagneuses sont habituées, depuis des lustres, à ne compter que sur elles mêmes. Là où l’État n’apporte pas son aide par manque de budget ou autres, les citoyens ne rechignent pas à mettre la main à la poche et à retrousser les manches pour des actions de volontariat, comme au temps de leurs aïeux. Il n’est pas rare que des fonctionnaires, venus se reposer chez eux, en fin de semaine, passent la journée du vendredi à des travaux d’intérêt général, auxquels tous les villageois sont assujettis.
A. O. T.
