Dans son allocution de clôture du 12ème congrès de l’Union générale des travailleurs Algériens, Abdelmadjid Sidi Saïd, plébiscité dès l’ouverture des travaux patron de la centrale syndicale, a souligné que l’UGTA « demeure fière et convaincue de la mission qui lui incombe et reste déterminé à contribuer efficacement à la sauvegarde de la paix et la stabilité de l’Algérie et au développement de son économie ».
«Oui, nous sommes le syndicat du pouvoir et les soldats de la République », a-t-il clamé devant les 800 congressistes représentant l’ensemble des wilayas du pays. Et de poursuivre » l’UGTA est une organisation syndicale au service de la République algérienne qui œuvre aux côtés des travailleurs algériens », ajoutant que sa composante comporte des « hommes et des femmes animés d’une ferme volonté et d’une détermination pour bâtir la Nation ». Le SG de l’UGTA ne s’est pas empêché de s’attaquer à « tous ceux qui tentent de freiner le train Algérie » en lançant : « Non à des leçons de démocratie ! ».
M. Sidi Saïd a relevé en effet que l’Algérie « n’a aucune leçon à recevoir en matière de pratiques démocratiques et de libertés syndicales ». Sidi Saïd a saisi cette occasion pour renouveler la reconnaissance et la gratitude de l’UGTA au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour toutes les décisions qu’il a prises au profit des travailleurs algériens. Il a fait savoir dans ce sillage que c’est grâce au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, que les travailleurs ont réussi à s’octroyer certains acquis. Et de citer l’abrogation de l’article 87 bis, dont il dit qu’il s’agit là d’un acquis irréversible. « L’UGTA est d’essence républicaine et elle est toujours aux côtés des travailleurs », phrase qui a provoqué un tonnerre d’applaudissement dans la salle transformée, le temps d’un congrès de trois jour, en motion de soutien au candidat sortant Abdelmadjid Sidi Saïd à la tête de la centrale syndicale pour cinq années. Au chapitre jeunesse, l’orateur a salué les jeunes pour n’avoir pas cédé aux champs des sirènes du Printemps arabe. « Je salue les jeunes qui n’ont pas cédé à la vague du Printemps arabe », a fait savoir Sidi Saïd qui a évoqué d’une façon un peu laconique, le climat de stabilité qui règne présentement. « Nous avons un doctorat en stabilité », a-t-il indiqué et de poursuivre : « Hier, on nous traitait de pays de terroristes et aujourd’hui on dit de nous que nous sommes des soldats de la paix et de la stabilité ». C’est dire, selon Sidi Saïd, que « l’Algérie est définitivement sortie de la zone des turbulences et qu’elle exporte la paix et la stabilité ». Pour le patron de la centrale syndicale, cet état de fait n’est pas tombé du ciel. « Nous avons payé le prix de la paix par le sang », a affirmé celui qui aura à veiller aux destinées de la centrale syndicale pour un autre mandat. Concernant la violence, l’orateur est resté catégorique. « La violence, c’est terminé ! place à la construction du pays en unissant nos forces et en travaillant avec la société civile, les partis politiques et les forces qui veulent du bien à l’Algérie », a fait savoir Sidi Saïd à l’adresse des congressistes, presque tous acquis aux thèses développées dans cette allocution de clôture de ce 12ème congrès de l’UGTA. Notons que les travaux de ce 12e congrès se sont clôturés hier donc à Alger, par l’adoption de la liste des membres de la Commission exécutive nationale (CEN). Composée de 187 membres, la CEN est représentative de l’ensemble des fédérations de wilayas de l’UGTA
Ferhat Zafane