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«Les différents dispositifs d'aide à l'emploi maintenus»

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé, hier, que «les différents mécanismes et dispositifs d'aide à l'emploi et à la création d'activités par les jeunes promoteurs sont maintenus,car ils donnent d'excellents résultats».

Dans un entretien accordé à l’APS, Abdelmalek Sellal qui a abordé plusieurs questions liées à la vie socio-économique du pays et la situation régionale et internationale, a tenu à rassurer les jeunes notamment ceux en quête d’un emploi, en affirmant que « la décision de différer les recrutements de la fonction publique dans certains domaines non prioritaires ne concernera  pas les secteurs socioéconomiques importants comme l’éducation, l’enseignement supérieur, la formation professionnelle et la santé où il est prévu, au contraire un renforcement de l’encadrement. La dernière instruction adressée aux membres du gouvernement et aux walis traitait justement de cette question», a-t-il rassuré non sans préciser que «l’emploi et la jeunesse sont des axes prioritaires de l’action des pouvoirs publics». Dans ce cadre, M. Sellal a assuré que «les différents mécanismes et dispositifs d’aide à l’emploi et à la création d’activités par les jeunes promoteurs sont maintenus, car ils donnent d’excellents résultats». Il a noté que les dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM ont enregistré par rapport à 2013, des «progressions de 17% du nombre de dossiers financés, de 51% des montants de crédits bancaires accordés et de 20% en terme de création d’emplois (262.194 contre 153.165)».

Évoquant le bilan de l’année 2014 sur les plans socio-économique et financier, Abdelmalek Sellal a indiqué que « le pays a vu la réalisation de plusieurs projets socio-économiques qui  ont amélioré la situation des Algériens, bien qu’il est nécessaire de faire davantage. La plupart des indicateurs macro-économiques ont progressé positivement, à l’instar du PIB qui est passé de 4.123 milliards de DA en 2000, à 16.496 milliards de DA en 2013 et à 17.647 milliards de DA en 2014 ». Pour illustrer ses propos, le Premier ministre a cité la montée en cadence du  programme de logements (321.500 réalisés et 311.300 distribués en 2014), le soutien au pouvoir d’achat du citoyen, l’abrogation de l’article 87 bis, le soutien à la production nationale par le rétablissement du crédit à la consommation, la réception de plusieurs structures de soins notamment les centres anti-cancer et l’entrée en production des usines de véhicules touristiques de Tlilat, de véhicules tout-terrains de Tiaret, de camions de Rouiba, etc.

«Rationaliser la dépense publique et maîtriserle commerce extérieur»

Abordant la question cruciale de la chute des prix du pétrole et de son éventuel impact sur notre pays mais surtout des démarches que compte entreprendre le gouvernement pour faire face à la situation, Abdelmalek Sellal a indiqué que la baisse brutale des prix des hydrocarbures sur les marchés mondiaux a induit «une réaction rapide du gouvernement pour évaluer les impacts de ces fluctuations et élaborer des scénarios budgétaires permettant la poursuite du développement économique du pays et le maintien de l’effort de l’Etat dans les  secteurs importants», et que suite à la réunion restreinte du 23 décembre 2014 présidée par le chef de l’Etat, «des mesures précises de réajustement ont été prises et devront connaître une mise en œuvre diligente pour la réalisation du programme quinquennal d’investissements, la rationalisation de la dépense publique, la maîtrise du commerce extérieur et des flux de capitaux ainsi que la dynamisation et le développement des secteurs de l’industrie, de la pétrochimie, de l’agriculture, du tourisme et des nouvelles technologies de l’information et de la communication». À ce titre, le Premier ministre a précisé que «les chantiers de diversification de l’économie nationale, de modernisation des services publics et d’amélioration d’exécution de la dépense publique, ont été engagés bien avant les replis du  marché mondial des hydrocarbures. À titre d’exemple, il a été enregistré grâce au renforcement des moyens de réalisation et à l’amélioration du management des projets, une progression de 28% de l’exécution de la dépense d’équipement passée de 1.873 milliards de DA en 2013, à 2.400 milliards de DA en prévision de clôture 2014». Abdelmalek Sellal a précisé également que les directives du président de la République étaient «très claires s’agissant de l’impératif de maintien de l’effort de l’Etat en matière d’action sociale et de poursuite des programmes dans les domaines du logement, de la santé de l’éducation, des services de l’eau et de l’énergie et de tout ce qui concoure au bien-être des citoyennes et des citoyens».  

«Accélérerla politique de transformation et de diversification de notre économie»

Questionné sur le lancement du plan quinquennal (2015-2019), coïncidant avec une année 2015 qui sera certainement marquée par la diminution des recettes du pays en devises,  Abdelmalek Sellal, tout en rappelant que «la politique budgétaire et financière conduite sous l’autorité du chef de l’Etat en Algérie depuis plus d’une décennie, a consolidé ses indicateurs  macro-économiques, notamment en matière de dette et de réserves de change, et lui donne aujourd’hui une marge de manœuvre économique appréciable», a tenu surtout a affirmer que pour cette année 2015, le gouvernement va donner un nouveau rythme à la transformation de l’économie pour accélérer sa diversification et aboutir à une croissance de 7% à l’horizon 2019. «En 2015, nous comptons accélérer la politique de transformation et de diversification de notre économie en nous appuyant sur un outil de planification (le plan quinquennal 2015-2019 en lancement) et sur un cadre de concertation et de dialogue (le pacte national économique et social pour la croissance, signé avec le patronat et les partenaires sociaux en février 2014)», a précisé le Premier ministre. À ce propos, il a affirmé que l’objectif du gouvernement est d’opérer la mue de l’économie nationale vers la production et la création de richesses pour réaliser une croissance annuelle de 7%, et maintenir la baisse du taux de chômage qui est déjà passé de 29,8% en l’an 2000 à 9,8% en 2014.

«Nous avons le potentiel pour réaliser une croissance plus forte»

Pour Abdelmalek Sellal, «l’entreprise nationale, publique et privée, est au cœur de cette démarche». Elle continuera, précise-t-il, «à bénéficier du soutien de l’Etat par les mesures de facilitation de l’acte d’investissement, d’incitation fiscale, d’amélioration de l’offre foncière et de financement des projets où nous travaillerons à la promotion du marché national des capitaux et à l’encouragement des crédits à l’économie qui ont progressé significativement en 2014, notamment en faveur du secteur privé». Les performances économiques du pays sont «positives et peuvent être substantiellement améliorées. Nous avons le potentiel pour réaliser une croissance plus forte et durable, mais il nous faut d’abord nous départir du pessimisme  ambiant. Nous devons avoir de l’ambition pour le pays et nous projeter dans le futur en valorisant nos avantages et atouts et en opérant les réformes nécessaires», lance-t-il non sans préciser : «Dans un contexte international tendu politiquement et économiquement, je ne doute pas de la capacité des Algériens à relever, ensemble dans la solidarité ce formidable challenge. On doit tous se mobiliser, faire cesser la gabegie et croire en notre destin». Pour le Premier ministre, «notre pays a des capacités formidables: la vitalité de son économie, la jeunesse de sa population et la crédibilité et la constance de position de ses gouvernants, doivent conduire l’Algérie naturellement à être un pays émergent et un acteur international sur lequel ont doit compter».

«L’Algérie poursuivra sa lutte implacable contre le terrorisme»

Abordant l’actualité régionale et internationale, Abdelmalek Sellal a tenu à affirmer que «les évènements qu’ont connus la région arabe et le Sahel, ont confirmé la pertinence des positions de l’Algérie. La paix et la stabilité constituent le socle indispensable de toute avancée démocratique ou développement socio-économique, de même que seule la volonté souveraine et indépendante des peuples peut engendrer le progrès et la paix dans le monde». Dans un contexte que le Premier ministre qualifie de «tendu et bouleversé», l’Algérie affirme-t-il, «défendra ses acquis issus de la politique de réconciliation nationale» et approfondira «son processus irréversible de démocratisation. L’Algérie poursuivra sa lutte implacable contre le terrorisme et ses efforts de sécurisation de ses frontières», rassure-t-il. Pour le Premier ministre, «le bon déroulement des élections présidentielles en Tunisie, dont l’Algérie se félicite, est un signe positif pour le retour de la paix dans la région et a confirmé les vertus des processus politiques pacifiques. Notre pays soutient et soutiendra tous les processus politiques de dialogue inclusif et de réconciliation engagés par les pays amis et voisins, dans le respect de la légalité internationale, du principe de non ingérence et l’intégrité territoriale de ces pays», ajoute-t-il.

Synthèse A. C.

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