Les parents d’élèves du lycée « Les Oliviers » de Béjaïa tirent la sonnette d’alarme quant à la situation sanitaire de l’établissement. Leur constat est alarmant. L’état général de la structure physique de l’établissement est à déplorer. Les murs sont dans un état piteux, montrant des signes de délabrement assez avancés. Ils n’ont subis aucun entretien depuis des lustres. À l’intérieur même des salles de classes, les murs sont couverts de graffitis, dessins,… et la propreté des lieux laisse à désirer. L’état des sanitaires est encore plus alarmant. Jonchés de détritus, il devient assez risqué d’y pénétrer. Les maladies et les infections de toutes sortes menacent les personnes qui risquent de s’y aventurer. Les enseignants et les élèves, n’ont-ils pas le droit de trouver des lieux propres, avec de l’eau et tout le nécessaire d’hygiène ? Les élèves se trouvent souvent obligés de se retenir jusqu’à la fin des cours pour courir à la maison afin de se soulager. Cette situation est aggravée par le fait qu’il n’y a que deux agents d’entretien en service. Ce qui est largement insuffisant pour les besoins de ce lycée. Trois autres agents figureraient bien dans la liste des préposés à l’entretien de l’établissement, mais ils auraient été affectés ailleurs depuis trois années, au mépris de la loi. La tutelle aurait été saisie pour mettre fin à cette situation, mais sans résultat jusqu’à présent. Les parents d’élèves comptent, dans les jours qui viennent, saisir les responsables concernés par cette situation pour trouver une solution immédiate à ce problème. Faute de quoi, ils comptent avoir recours à une série d’autres actions pour faire valoir le droit de leurs enfants à bénéficier des conditions sanitaires adéquates. Dans le même sillage, ces mêmes parents constatent la dégradation morale et sécuritaire de l’environnement immédiat du lycée, puisque, selon eux, les services de sécurité n’assurent plus de présence sur les lieux pour protéger les lycéens des rodeurs de toutes sortes. Craignant ainsi pour la sécurité de leurs enfants, ils comptent saisir la direction de la Sûreté Nationale pour lui demander de faire le nécessaire pour assurer la sérénité des lieux. Entre temps, un groupe de parents d’élèves s’est engagé à faire le nécessaire pour assurer des animations culturelles au lycée, profitant de la Bibliothèque qui n’a plus les moyens de son statut. Ils comptent ainsi organiser des rencontres artistiques, des récitals poétiques, etc. La situation sanitaire du lycée des Oliviers est-elle un cas unique, ou bien d’autres établissements de la région souffriraient-ils du même problème ? Les établissements scolaires souffrent-ils d’un manque de ressources budgétaires pour répondre aux besoins sanitaires minimales des élèves ? Le lycée des Oliviers est l’un des nombreux établissements d’enseignement secondaire que compte la ville de Béjaïa. Il est situé à la lisière du bois des oliviers, sur les hauteurs de la ville, si prisé pour la beauté du site et sa richesse en faune comme en flore.
N. Si Yani