La commune de Aïn El Hammam, à quarante cinq kilomètres de Tizi-Ouzou, vient de bénéficier d’une centaine d’aides à l’habitat rural, pour le premier quota de l’année 2015. Les aides, estimées à soixante dix millions de centimes, seront distribuées en fonction des demandes et des disponibilités des citoyens à mener à terme une construction. Ainsi, pour éviter les problèmes qui avaient surgi par le passé seuls les dossiers complets dont les propriétaires fournissent un certificat de possession d’une assiette à bâtir, seront pris en compte, apprend-on au niveau de l’APC. Attendue avec impatience, cette nouvelle tranche sera, sans aucun doute, accueillie avec satisfaction par les citoyens désireux de se faire construire un toit. Ne pouvant attendre une éventuelle construction de logements sociaux, beaucoup de nécessiteux n’ont d’autre alternative que de se rabattre sur l’aide de l’état à l’habitat rural qui, jusqu’à maintenant a suscité un grand engouement auprès de la population. Dans tous les villages, beaucoup d’habitants, de tous âges, ont jusqu’à présent, profité de l’auto construction pour améliorer leurs conditions de logement. Il est vrai que cette option ne peut pas répondre à la demande de tous les mal logés. Certains citoyens ne possédant pas de terrain constructible ne peuvent y prétendre. Nous avons constaté que les auto-constructeurs arrivent difficilement à terminer leurs bâtisses dans les délais requis, faute de moyens. Les soixante dix millions de centimes que l’état leur octroie suffisent, parfois, tout juste à débuter. Dans une région au terrain accidenté comme Ain El Hammam, où il est pratiquement impossible de construire sans terrassement, les murs de soutènement, à eux seuls, absorbent la totalité de la cagnotte. Ce qui n’empêche pas les prétendants, toujours plus nombreux, à postuler à l’aide à l’habitat rural, jugée comme une occasion à ne pas rater.
A.O.T.
