Démission de cinq élus de l’APC

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Le remaniement de l’exécutif effectué le dix-huit décembre dernier lorsque le P/APC a convoqué une délibération où furent remplacés M. Chabni Ali (élu FFS), membre de l’exécutif, et M. Hamani Ali (FLN), membre lui aussi, par respectivement M. Lounis Mohamed (élu indépendant) et Zourdani Rabah (RND) n’a pas laissé les autres membres sans réagir. En effet, dans une déclaration envoyée au premier secrétaire fédéral du FFS, au chef de la daïra de Boghni et le wali de Tizi-Ouzou, cinq élus, à savoir M. Belgacem Said (FFS), M. Chabni Ali (FFS), M. Hamoudi Arezki (FFS), Zerrouki Mohamed (FFS) et Hamani Ali (FLN),  ont clairement exprimé leur démission de l’Assemblée tout en avançant les raisons que « cacherait » ce remaniement. « Nous ; élus démissionnaires de l’APC de Bounouh suite au remaniement de l’exécutif par le P/APC le 18 décembre 2014 et aux arguments fallacieux avec lesquels ce dernier se justifie, tenons à informer les citoyens des vraies raisons qui l’ont poussé à le faire », écrivent-ils comme préambule de ladite déclaration, dont une copie nous a été remise. « Le parti pris du P/APC en faveur du deuxième bureau de l’association religieuse de la Zaouia, créé en secret au détriment du premier bureau, et dont la légitimité est incontestable », telle et la première raison des signataires, avant d’énoncer la seconde : « un accord conclu entre les collaborateurs du 2ème bureau et le P/APC obligea ce dernier à leur céder des places au sein de son exécutif et à faire de ses adjoints des boucs émissaires auxquels il imputa ses échecs et ses incompétences. Si c’était vraiment la gestion de l’APC qui le préoccupait, il n’aurait pas épargné l’élu RND qui faisait tout sauf son travail ». Les élus démissionnaires enchaînent en ajoutant que l’acharnement de certains énergumènes aux plans machiavéliques, adeptes de manigances, devenus courtisans et conseillers du P/APC à le détourner de ses alliés après l’avoir savamment travaillé berné et manipulé a eu raison de lui. Et de conclure : « pour ces gens-là qui étaient aux aguets depuis très longtemps, l’affaire de la Zaouia est considérée comme une aubaine et une occasion à ne pas rater. Sans être dupes, nous savons que les jeux étaient déjà faits, il y a bien longtemps ! Enfin, nous sommes prêts à l’affronter devant les comités de villages s’il a le courage de le faire ». À propos de tous ces griefs retenus à son encontre, le maire que nous avons joint au téléphone ne souhaitera pas  répondre. Mais, il acceptera de nous donner quand même les raisons qui l’ont poussé à aller vers ce remaniement. « Le remaniement de l’exécutif est intervenu conformément au code communal suite à la démission d’un vice-président en la personne de M. Chabni Ali, dont je  détiens la copie. Celui-ci l’a sollicitée le 11 décembre 2014 », nous répondra-t-il en premier lieu. Et de poursuivre : « le jour de la délibération, je n’ai fait qu’appliquer la réglementation en vigueur en proposant à l’assemblée le nouvel exécutif et les nouveaux membres des commissions. Et par la suite, que chaque commission désigne son président, car elle est souveraine ». « Pourquoi ces démissionnaires ne sont-ils pas venus le jour de la délibération pour se concerter et trouver des solutions tout en respectant les règles du jeu ? Alors que tout était possible pour certains », s’interrogera-t-il. Le maire ajoutera en disant que le remaniement de l’exécutif était dans l’intérêt général de la population et que son devoir de conscience l’interpellait à veiller à cet intérêt d’une part ; et de trouver un équilibre majoritaire au sein de l’assemblée et préserver ainsi cet intérêt général et la cohésion de ses concitoyens, d’autre part. « Seules ces deux conditions pourront nous permettre de progresser dans le développement de la commune », conclura-t-il.

   Amar Ouramdane

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