La Construction, entamée en grandes pompes, il y a quelques années, du nouveau siège de l’APC d’Ait Yahia, à quarante cinq kilomètres de Tizi Ouzou, semble marquer le pas. Sur le lieu d’implantation du projet, situé au lieu-dit « Thaqaats Idheballen », appelé aussi la nouvelle ville, nous avons remarqué que la bâtisse, prévue en R plus 2 (rez-de chaussée plus deux étages), n’arrive pas à sortir de terre. En quatre années de travaux, seul le sous-sol a été construit en gros œuvres, avant que l’entreprise réalisatrice du projet ne plie bagages, suite à l’épuisement de l’enveloppe budgétaire dégagée pour la première tranche. Pour la suite de l’immeuble, des démarches auraient été effectuées et le budget nécessaire à la deuxième tranche serait déjà débloqué. Mais sur le terrain, les choses n’évoluent pas encore pour le moment. Jouxtant le lycée, le chantier à l’abandon, représente un danger potentiel pour les riverains, surtout pour les enfants des habitations mitoyennes qui viennent jouer aux alentours.
Vouée aux intempéries, la structure déjà usée par les intempéries, est devenue lugubre, enlaidissant les lieux et contrastant avec les couleurs chatoyantes du lycée. Le béton et la ferraille entrelacée pêle-mêle, pourtant acquis à coup de milliards, sont abandonnés aux herbes folles et rongés peu à peu par la rouille. Pendant ce temps, les employés et les élus de l’APC continuent à travailler dans les mêmes conditions que celles ayant amené à l’inscription du projet. Les minuscules bureaux et l’état général de l’actuelle mairie ne permettent même pas d’envisager une quelconque réhabilitation ou extension vu qu’une structure de remplacement (siège APC) est officiellement en construction. C’est dire que la bâtisse est attendue avec impatience par les fonctionnaires de la mairie d’Ait Yahia et de ses usagers qui voudraient bénéficier de plus d’espace et de confort. Issue du découpage administratif de 1985, la commune d’Ait Yahia se devait, pour loger ses services, de trouver un siège dans l’urgence, pour se détacher de la commune mère de Ain El Hammam. Faute de locaux adéquats, les élus d’alors avaient jeté leur dévolu sur un ancien atelier qui servait, auparavant, de menuiserie communale. Aménagé provisoirement en bureaux, le hangar continue de servir de siège d’APC depuis maintenant trente ans. Les multiples rafistolages opérés par les différents exécutifs qui se sont succédé n’ont servi qu’à maintenir les lieux en état de fonctionnement, en attendant de meilleurs jours qui ne peuvent venir qu’avec la construction d’un nouveau siège. Mais en l’état actuel des choses, le transfert de l’APC d’Ait Yahia vers la nouvelle ville n’est pas pour demain.
A.O.T.
