Les campus d’Aboudaou et de Targa Ouzemour de l’université A. Mira de Béjaïa, ont été paralysés, hier matin, pour la énième fois, par les représentants de la coordination locale des étudiants qui réclament toujours la réintégration immédiate de tous les étudiants exclus, l’accès au master pour tous les licenciés, la reconnaissance des diplômes des étudiants en sciences infirmières et l’amélioration des conditions sociopédagogiques dans lesquels vivent les étudiants.
En effet, la CLE se dit «déterminée» à aller loin dans son mouvement de protestation et accuse l’administration d’inertie tout en voulant empêcher les étudiants de s’exprimer au sein de leur université qui devrait être un lieu de liberté d’expression. Des affrontements entre des agents de sécurité et des étudiants protestataires, signalons-le, ont été enregistrés à maintes reprises au sein des deux campus, chose qui a exacerbé la colère des représentants de la CLE. Par ailleurs, selon les représentants de la CLE, une commission ministérielle devrait arriver dans la journée d’hier à l’université de Bejaïa, pour rencontrer les différentes parties, (étudiants et administration) à même de trouver une solution à la crise actuelle qui risque, selon le dernier communiqué du conseil de direction de l’université de Bejaïa, d’engendrer une année blanche. D’autre part, la CLE organisera, aujourd’hui à 10H, une conférence de presse au niveau de la grande salle Mohand U Harun de la résidence universitaire Aâmriw (ex ITE), pour clarifier davantage ses démarches.
Hafid Nait Slimane