Poursuivant leur ratissage dans la zone montagneuse de Ghzerwal, à Sidi-Daoud, toujours réputée fief de l’ex-GSPC, les détachements locaux de l’ANP viennent de neutraliser encore, a-t-on signalé pas moins de deux autres membres présumés de l’ancienne faction islamiste locale d’El-Ansar. Jugée fructueuse puisqu’elle permettrait éventuellement le démantèlement d’autres réseaux de la nébuleuse terroriste susmentionnée, cette action a eu lieu avant-hier, non loin du lieu-dit Oued Larbaâ. Ce fut, a-t-on précisé le prolongement de l’intervention d’une brigade des forces marines ayant permis, la semaine dernière, la capture d’un terroriste et la destruction juste après de deux casemates, sitôt localisées. Divisés en sous groupes ayant pris le soin de brouiller le réseau de téléphonie mobile, comme à l’accoutumée, les détachements militaires y utilisaient encore, depuis samedi dernier, de gros engins pour déminer de nombreux coins suspects. En plus du désamorçage de plusieurs bombes artisanales, d’autres caches terroristes y ont été déjà démolies dans ce piémont surplombant un long tronçon de la RN 24, qui relie le village côtier de Zemmouri aux localités de la Kabylie maritime. Nos sources assurent que la situation sécuritaire est presque entièrement maîtrisée, notamment à Boumerdès, zone sensible entre la capitale et Tizi-Ouzou ou Bouira. Ayant sévi dans ces deux derniers départements de la Kabylie, de nombreux terroristes originaires de Boumerdès y ont été pour rappel, éliminés particulièrement entre 2008 et 2013, et ce parallèlement à la série d’exploits réalisés alors par les forces locales de sécurité tant au niveau des maquis de Si-Mustapha, que dans ceux de Baghlia, Dellys, Timezrit, Sidi Ali Bounab ou Keddara. Fortement annihilée, l’ancienne phalange d’El-Ansar connaîtra, en somme, d’ici peu, a-t-on estimé le sort d’autres organisations islamistes sanguinaires locales, à l’instar de celles d’El-Arkam et El-Feth, taillées en pièces, elles, durant ces dernières années, particulièrement dans les circonscriptions de Thenia et Boudouaou. L’émir Gouri, alias Khaled Abou Souleimane, qui fut considéré comme chef d’El-Ansar, ainsi que de nombreux éléments de sa garde prétorienne y ont été pour preuve, anéantis par les soldats de l’ANP il y a moins d’une vingtaine de jours.
Salim Haddou
