Pour maintenir la pression et faire aboutir leur revendication, à savoir le branchement au réseau du gaz de ville, les habitants de la daïra de Souk El-Tenine ont de nouveau bloqué la RN9, avant-hier, mardi. Les protestataires ont utilisé es pylônes électriques pour barrer la route au lieu-dit « Iremanen », sis entre Souk El-Tenine et Ait Anane (deux fontaines).
Sur place, les artisans de cet acte affirment que la coupure de la route à la circulation sera maintenue jusqu’au début des travaux. C’est la condition sine qua non posée par la majorité des citoyens pour mette fin à leur mouvement. Toutefois, un allégement significatif fut remarqué quant à la densité de la circulation, car les automobilistes pouvaient contourner les barricades en empruntant des routes secondaires. Les véhicules légers peuvent emprunter le chemin de wilaya n°16 pour rejoindre Aokas via Ait-Idris, ou passer par Tamridjet pour rejoindre la RN43, ensuite la nationale 9 et continuer vers Béjaïa. Concernant les poids-lourds, leurs gabarits ne leur permettent pas de prendre ces deux routes ; l’unique solution est d’éviter cette route. Durant l’audience accordée par le secrétaire général de la wilaya durant le sit-in des citoyens le dimanche 11 janvier, trois propositions furent formulées ; mais, juste une seule d’entre elles a été acceptée par les contestataires. Il s’agit de dévier le tracé initial en longeant l’« Oued Tablout », de traverser partiellement Aokas pour revenir le long de la RN9 ; c’était cette solution qui fut préconisée par les habitants de Tadelsant depuis le début du conflit. « Cependant, cette solution, techniquement réalisable, reste subordonnée à l’obtention d’une dérogation pour la traversée partielle d’Aokas », peut-on lire sur le document signé et envoyé au ministre de l’Intérieur par le SG de la wilaya, car le wali était absent ce jour-là. En attendant ladite dérogation, la population ne veut pas reculer d’un iota de peur d’être bernée une autre fois ; les habitants ont décidé de bloquer, chaque jour, la RN9 de 6h du matin jusqu’à 17 H, et ce, jusqu’au début effectif des travaux. En attendant la fin de ce feuilleton interminable, les citoyens de la région Est de la wilaya, ainsi que d’autres citoyens qui empruntent régulièrement cet axe se sentent abandonnés par les autorités et continuent à subir les désagréments d’un litige dont ils ne sont ni de prés ni de loin les instigateurs.
Saïd M.