L’alimentation en gaz naturel a été effectuée hier pour quatre cent vingt et un (421) foyers à Ait Salah, le plus haut village de la commune de Bouzguène, situé au pied de l’Akfadou. Les premiers bénéficiaires de cette énergie n’ont pas pu cacher leur bonheur de voir enfin se réaliser leur rêve. «Je suis très heureux que notre village commence à sortir de l’isolement, content de voir les rayons du développement qui vont améliorer notre quotidien si difficile», confie un citoyen. L’hiver à Ait Salah, à l’instar des autres villages de Bouzeguène, est rude. La région est connue par les fortes chutes de neige et le froid intense, mais également le manque de moyens pour affronter ces conditions. En effet, les femmes du village sont obligées de se déplacer très loin dans la forêt pour chercher du bois de chauffage. «On se charge le dos des arbres coupés avant l’arrivée des premières pluies pour faire face au froid de l’hiver, mais c’est fatiguant ; et à force qu’on dévaste nos forêts, cela nuira à notre environnement», déplore une femme du village. Ainsi, le raccordement total au gaz de ville s’avère nécessaire dans cette région où les gens se disputent les bonbonnes de gaz butane, chères et lourdes, et se procurent du bois pour ne pas crever durant la saison hivernale. Les habitants qui ont la chance de bénéficier de ce combustible font partie de la section du projet qui a été prise en charge par l’entreprise SORAL. Par contre, pour le plus grand nombre de foyers de ce village très peuplé les travaux de raccordement sont toujours en cours et cela est dû au retard qu’ont fait et font encore les entreprises chargées de la concrétisation du projet. «Notre joie ne peut être complète tant que ce n’est pas la totalité du village qui est alimentée en gaz de ville dans cette zone montagneuse», affirme un citoyen.
Fatima Ameziane