Cinq ceintures explosives, six bombes artisanales, une sacoche pour micro-ordinateur piégée, une quantité de munitions et d’autres objets ont été découverts et détruits par les éléments de l’ANP, avant-hier, près d’Iboudrarène, dans la daïra de Aïn El Hammam, wilaya de Tizi-Ouzou.
C’est ce qu’indique un communiqué du ministère de la Défense nationale rendu public hier. « Dans le cadre de la lutte antiterroriste et suite à une opération de recherche et de ratissage menée, hier 16 janvier 2015, au lieudit Darna près d’Iboudrarène, daïra d’Aïn El Hammam, un détachement de l’armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel de Tizi-Ouzou/1ère région militaire, a découvert et détruit sur les lieux cinq (05) ceintures explosives, six (06) bombes de confection artisanale, une sacoche pour micro-ordinateur piégée, une quantité de munitions et d’autres objets », peut-on lire, en effet, dans ledit document. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ANP vient de réussir un nouveau coup face aux groupuscules terroristes encore en activité dans la région et par ricochet, déjouer des attentats auxquels se préparaient certainement ces mêmes groupes. Tous ces engins ne seraient sûrement pas destinés à un jeu ou un feu d’artifice quelconque. Ces islamistes armés avaient des desseins meurtriers à commettre avec ce lot d’arme. Ils se préparaient certainement à des attaques sanglantes dans la région ou ailleurs. C’est dire en somme que les soldats de l’armée nationale ont fait échouer des incursions qui auraient été sanglantes. Reste, toutefois, à mettre la main sur ces hordes. Car, on doit conclure que cette région de la haute Kabylie qui a été le théâtre de plusieurs attaques et attentats terroristes dans le passé pas si lointain d’ailleurs, reste toujours infestée par ces sanguinaires qui ne ratent pas l’occasion pour se faire signaler. Ces opportunités deviennent, il faut le dire, de plus en plus rares pour eux, grâce à la vigilance des forces de sécurité qui sont aux trousses de ces groupes, les poussant dans leurs derniers retranchements. L’étau se resserre de plus en plus sur eux, c’est clair. Cela est valable en tous cas pour cette région de la haute Kabylie, entre la wilaya de Tizi-Ouzou et celle de Bouira. Une région qui a été passée au peigne fin depuis l’enlèvement et l’assassinat du français Hervé Gourdel, dont le corps a été retrouvé jeudi dernier, un peu plus loin du lieu où a été faite cette découverte d’armes et d’explosifs. Selon des sources sécuritaires locales, le ratissage qui ne s’est pas estompé depuis cet enlèvement, se poursuit toujours dans le but de nettoyer, une bonne fois pour toute, cette contrée des résidus terroristes. En tous cas et jusque-là cette opération a permis de mettre hors d’état de nuire plusieurs islamistes armés et de détruire leurs casemates. Il est clair que les forces de sécurité n’en resteront pas là et poursuivront leurs efforts pour sécuriser la région où il faisait auparavant bon vivre. Il est vrai que ces quelques dernières années, la vie reprend ses droits dans les localités et villages, mais toujours est-il que la peur ne s’est pas complètement dissipée des villageois et touristes.
M. O. B.

