Louer un local commercial ou un appartement à Larbâa Nath Irathen, n’est pas une mince affaire. Un vrai casse-tête. De bonnes connaissances et des relations et pas les moindres, sont de mise. Parvenir à avoir un espace où exercer son activité tranquillement, demande beaucoup de patience. Bien entendu, l’emplacement, un luxe, que tout le monde ne peut se permettre ou s’offrir. Si, pour certains, le travail n’est pas un problème, pour d’autres, cela pose un réel problème, voire un handicap. Souvent, les jeunes, en mal de travail, cherchent désespérément une activité dans l’espoir de se libérer des affres du chômage, mais en vain. Le commerce reste une opportunité une aubaine qui se présente à eux. Une fois l’idée prise, ils se lancent dans la paperasse avec fougue pour concrétiser leur projet. Seulement, ces jeunes sont confrontés à une dure réalité celle du local et du loyer. Larbâa Nath Irathen, est l’une des villes où le loyer est cher. Un local de 25 m2 se loue entre 30 000 da et 40 000 da. Pire encore, le propriétaire demande un an d’avance. Ce qui décourage rapidement ces investisseurs qui risquent de voir leur projet tomber à l’eau. Nous avons approché Hamid et Juba, deux jeunes chômeurs, qui ont connu cette mésaventure. Hamid nous dira : «Nous avons voulu ouvrir un petit magasin de crémerie, même mal situé. L’essentiel était d’arriver à concrétiser notre rêve. Mais quand on a cherché à trouver un local, on était loin d’imaginer le coût du loyer ! Ça coûte les yeux de la tête!!!» Et d’ajouter : «Au centre ville, (de la localité en question), les prix sont hors de portée. Entre 50 000 da et 70 000 da. De quoi tomber par terre. A l’entrée de la ville côté Est, nous avons sollicité un propriétaire d’un magasin bien situé ce dernier a accepté mais le prix qu’il nous a demandé est inacceptable. Pire encore, il a exigé de nous un an d’avance cash. Ce qui est impossible pour nous. Sans parler des travaux de réaménagement de ce magasin. Pour ce petit projet, il nous faut une somme colossale. Ce que nous n’avons pas !»
Bien entendu, ce qui décourage le plus ces jeunes, c’est l’avance que les propriétaires demandent. Débourser un an de loyer avant même de commencer l’activité n’est pas aisé quand il faut procéder en sus à des aménagements intérieurs qui grèvent leur maigre budget. Ce qui dépasse tout entendement, c’est cette flambée des prix des loyers. Un appartement F3 se vend entre 600 M de centimes et 800 M de centimes. De quoi couper le souffle. Louer une maison coûte entre 15000 Da et 25000 Da. Les promoteurs immobiliers avancent l’excuse du manque de foncier et c’est pour cela que certains réaménagent leurs vieilles maisons pour dégager un local ayant pignon sur rue.
Youcef Ziad