Timizart toujours à la traîne

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La commune de Timizart, l’une des plus anciennesde la wilaya de Tizi-Ouzou, souffre toujours d’un retard criant quant à son développement tant sur le plan des infrastructures que celui touchant au volet social, culturel ou sportif.

Les différentes assemblées populaires communales qui se sont succédé depuis l’indépendance à ce jour n’ont pas su élaborer une vision futuriste à même de lui assurer un essor équilibré et proportionnel aux aspirations de sa population. Pourtant, ce ne sont ni les ressources ni les opportunités qui manquent à cette commune pour prendre son envol vers une aisance économique durable. En effet, la commune de Timizart peut se targuer de posséder de vastes terrains agricoles qui, s’ils étaient exploités d’une manière moderne et rationnelle, générerait des richesses certaines pour toute la région des Ait Djennad mais aussi pour toute la wilaya de Tizi-Ouzou. Il nous suffit pour cela de savoir que grâce seulement à l’élevage des bovins dans les plaines de l’Azaghar, la commune de Timizart est parvenue à se placer à la tête des communes productrices de lait puisque la collecte journalière est de 835.000 litres par mois. «Cette production peut augmenter davantage avec un peu plus de professionnalisme et une attention accrue des services concernés», nous dira O. Djafar, un vétérinaire en contact permanent avec les producteurs. «Par ailleurs le morcellement des terrains fertiles de l’Azaghar freine et entrave une production accrue des herbes et du fourrage nécessaires à l’alimentation du cheptel, ajoutera-t-il. Cela oblige évidemment les producteurs à acheter cette denrée au prix fort des autres wilayas limitrophes comme Bouira, Msila et Djelfa.» Mais les atouts de la commune ne résident pas seulement au niveau du secteur agricole. Bénéficiant d’un foncier peu accidenté les autorités auraient pu imaginer un plan de développement rigoureux par le lancement de projets générateurs d’emplois pour les milliers de jeunes que compte la région et qui sont livrés à eux-mêmes à longueur de journée. En effet, mis à part les emplois que génère la fonction publique comme l’enseignement et l’administration, la commune ne compte aucune unité de production digne de ce nom à même de résorber le chômage flagrant dont souffrent les habitants de la région. Si la commune peut se targuer de posséder 16 écoles primaires, cinq écoles complémentaires d’études moyennes (CEM), un centre de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA), un lycée et une polyclinique (dispensaire), cela est bien insuffisant au regard de nombre d’habitants que celle-ci compte du fait qu’elle est l’une des plus anciennes municipalités de la Kabylie puisqu’elle fut créée au temps de la présence française en 1957. C’est ce qui fera dire à ce citoyen : «Pour sortir de cette inertie, il faut de l’imagination. Le gros des budgets alloués à la commune est consacré à réaliser de petits projets comme les ouvertures de pistes, la réfection de conduites d’eau, le bitumage de certaines routes en état de dégradation, la réalisation de réseau d’assainissement… Donc en bref, ce sont plus des travaux d’entretien que de vrais projets générateurs de richesses, d’emplois. Pour que cela advienne, il faut plus. Par exemple dégager une zone pour lancer des petites usines à caractère agroalimentaire, attirer les investisseurs à venir investir dans la commune, faciliter le dégagement d’assiettes pour d’éventuels projets allant dans ce sens. Justement les terrains communaux situés au nord de la commune sont une aubaine à exploiter surtout dans le domaine touristique surtout si l’ont sait qu’ils jouxtent la grande forêt des Ait Djennad.» En attendant que ces rêves, mêmes s’ils semblent futuristes, attirent l’intention des autorités compétentes dans ce domaine, il est toujours bon de signaler que pour l’exercice 2015, bon nombre de projets sont retenus par l’équipe actuelle à savoir : revêtements des chemins communaux suivants : Bouissi- Agouni Ali, Souk El Hed –Lycée des frères Atbata ?, Alma n Ibazizen vers Tikarouyine, Alma vers Souk El Hed, Taounit vers Ibdache. Par ailleurs, nous avons appris qu’une extension du stade d Ibdache est envisagée ainsi que la prise en charge par la direction de la jeunesse et des sports de la réalisation du stade d’Abizar.

A. S Amazigh

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