Même si le mouvement associatif au sein des villages va de l’avant en procédant à des actions pour protéger l’environnement, les habitants de la commune de Bouzeguène, notamment ceux de la cité des 56 logements, sont exaspérés par la situation désastreuse de la région.
En effet, les ordures ménagères et autres déchets de tout genre sont déposés, plutôt éparpillés, partout sur le trottoir d’une ruelle se trouvant à quelques mètres de l’APC, juste en face de la mosquée communale, à côté du centre culturel, de la police communale et de l’unique banque (BDL) que compte Bouzeguène, cela pour dire combien de personnes empruntent inévitablement ce chemin par jour. Les habitants de la commune de Bouzeguène se sont battus pour la fermeture de la décharge publique qui se trouvait dans une zone agricole, au troisième jour du mois de ramadhan passé. Certes, elle présentait un grand danger pour l’environnement, mais, à présent, les citoyens sont confrontés à plus de risques : la vraie nuisance à la santé publique est là ; au lieu de respirer un air frais, ils ouvrent les fenêtres pour accueillir des odeurs nauséabondes. «Les déchets viennent de partout même des villages lointains, à l’image de Loudha. Je ne condamne pas les citoyens parce que ces derniers n’ont pas autre choix. Ils ne trouvent pas où jeter leurs ordures», déplore un agent de la voirie communale. «Nous sommes obligés de transporter les ordures ramassées jusqu’à la décharge de Draâ Ben Khedda», ajoute un autre employé à la voirie. «Avoir un lieu propre demande l’implication de tous les citoyens aux actions et programmes des autorités locales, parce que tout le monde est concerné. Trouver où placer la nouvelle décharge est une réelle urgence à Bouzeguène», estime de son côté une citoyenne.
Fatima Ameziane