L’éclairage public dans la ville de Béjaïa devant assurer la sécurité des piétons et même des automobilistes est loin d’être satisfaisant. Beaucoup de quartiers et même d’artères principales sombrent dans le noir dès la tombée de la nuit. À titre d’exemple, on peut citer la cité Sidi Ahmed et le grand boulevard Krim Belkacem qui souffrent du manque voire de l’absence totale d’éclairage public. Si une artère aussi fréquentée que celle du boulevard Krim Belkacem ou si une cité aussi grande que Sidi Ahmed ne sont pas éclairées la nuit, alors que dire des autres cités et ruelles enclavées ! Certains avancent que si certains endroits de la ville sont mal éclairés, c’est par souci d’économie, puisque, sur le plan financier, la consommation de l’électricité pour l’éclairage public représente une grosse part dans le budget communal. C’est peut-être vrai que la consommation d’énergie pour l’éclairage public représente un gros morceau dans le budget de la commune, rétorquent d’autres citoyens, mais ce n’est sûrement pas par souci d’économie que des quartiers entiers restent dans le noir. Si les quartiers sont mal éclairés, c’est surtout par manque d’entretien du réseau d’éclairage. Sinon comment expliquer que, sur un même axe, vous avez des poteaux qui s’allument et d’autres non ? Et ceux défectueux sont trois ou quatre fois plus nombreux que ceux qui s’éclairent. Dans les zones rurales de la commune de Béjaïa précisément, par manque d’entretien, certains poteaux restent allumés 24 heures sur 24 pendant que d’autres « refusent » obstinément de s’allumer même aux heures les plus noires de la nuit. Et le phénomène dure depuis des années sans que les services de l’APC, chargés de l’entretien de l’éclairage, daignent régler les minuteries et remplacer les ampoules grillées. À noter néanmoins que, ces derniers temps, l’APC a pris une excellente initiative en installant, dans les zones rurales, comme Amitq n’Tafath, l’éclairage photovoltaïque. C’est un système, selon les servies de l’APC, qui présente beaucoup d’avantages. Une fois l’installation réalisée, l’énergie ne coûte plus rien ; les poteaux sont indépendants les uns des autres et cela évite, et c’est un gros avantage, le survol des terrains privés par des câbles de transport d’électricité.
B. Mouhoub