Après son succès en 2006 avec l’album intitulé « Ayema Yema », l’auteur compositeur et interprète, Rachid Khedim, marque son retour sur le devant de la scène avec un nouvel opus intitulé « Felam », qui sortira à la mi-février aux éditions Maréchal.
L’artiste signe ici son cinquième album qui comprend huit titres, Felam itheza thassa, Adzayri, Agdoud, Iniyid, Ghlin Yergazen, La ikhedema, Lahdur agi et zwaj n bessif. « Felam » dépeint, selon son interprète, une expérience personnelle, un vécu où différentes thématiques sont abordées mais la part du lion est revenue à la chanson sentimentale avec cinq titres. Le folklore y est également présent, le titre « La ikhedma » en direction de la jeunesse et ses problèmes ainsi qu’une chanson engagée qui traite des déracinés qui ont oublié leurs origines pour embrasser une autre culture. L’artiste s’investira totalement dans cette nouvelle production « Cet album c’est quatre années de travail acoustique avec des musiciens professionnels » nous a-t-il expliqué ajoutant « vous savez, j’ai grandi avec la musique, j’étais l’un des musiciens de mon défunt frère Hamidouche, j’ai littéralement baigné dedans, c’est ma raison d’être…» nous confiera-t-il. Rachid Khedim, nous parlera également de ses débuts « J’étais musicien comme je vous l’ai dit et en 1997, j’ai décidé de franchir le pas ». L’interprète a tenu à rendre hommage à la maison d’édition qui le produit depuis ses tout débuts « Je profite de cette occasion pour rendre hommage aux éditions Maréchal qui m’accompagnent depuis des années, mon choix pour cette maison d’édition n’est pas anodin, il est motivé par 25 années d’amitié qui lie, son producteur Smail Maréchal à mon défunt frère Hamidouche ». A la fois auteur et compositeur, l’artiste n’est autre que le frère du chantre qui n’est pas à présenter, feu Hamidouche, de son vrai nom Ahmed Khedim. Resté douze années en noir en France, l’artiste dont la voix est très ressemblante à celle de son défunt frère n’a jamais coupé les ponts avec l’Algérie bien au contraire, il mettra toute sont expérience acquise en exil au service de son art et de la chanson d’expression kabyle « Je suis resté 12 ans en noir en France mais mon cœur lui est resté en Algérie, une fois ma situation régularisée, je revenais de temps à autre pour rendre hommage à mon défunt frère… » Parlant de son frère, il nous confiera que ce fut son deuxième album qui lui plut « Mon deuxième opus lui a beaucoup plu parce qu’il aimait les sonorités aigues.»
Karima Talis