Dans la daïra d’Azeffoun et à travers toutes ses communes : Aghribs, Aquerrou, Ait Chafaa et pratiquement dans toute la localité regroupant plusieurs villages autour des maquis d’Ihnouchen et de Tamgout notamment, les citoyens ont pour habitude de passer leurs rudes hivers en se réchauffant au bois qu’ils ramènent des forêts environnantes. Ce choix répond au souci d’économiser quelques sous, même si le prix de revient augmente de plus en plus, puisque l’on arrive plus à en trouver à proximité. Ainsi, une benne de tracteur revient à plus de 6000 DA, avant d’ajouter encore une somme pour la débiter. Ce bois est souvent acquis par voie illégale, donc au détriment d’un espace boisé et d’un environnement riche d’un écosystème qui ne demande qu’à être protégé. Ainsi, la déforestation n’a jamais été aussi grave que ces dernières années. Dans certains cas, cette vente du bois est réglementée ; certains vendeurs agissent sous l’autorité des forestiers qui leur délivrent des autorisations et qui leur désignent les arbres à couper, cela rentre dans l’entretien des forêts. Cette manière de faire n’est, malheureusement, pas majoritaire, puisque, dans la plupart des cas, c’est le règne de l’illégalité avec toutes ses conséquences. Il est vrai que le bois de chauffage n’est pas la seule cause de cette déforestation accrue, on citera la vente des pieds-droits pour la construction en bâtiments ou encore les feux de forêts et, dans certains cas, bien des plants sont dévorés par les animaux. Ces derniers temps, les travaux d’acheminement du gaz naturel avancent à grand pas, ce qui suppose d’un éventuel changement des habitudes des villageois. Une fois arrivé il sera indéniablement une alternative plus économique, plus propre, un choix qui s’imposera pour le grand bonheur de la population et surtout pour une meilleure préservation du milieu forestier.
D. Ferhat
