Les habitants du village maâtouga, relevant de la commune d’Aïn-Turk, au Nord du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ne cessent de réclamer une prise en charge sérieuse du problème des eaux usées. En effet, une dizaine de familles dudit village vivent à côté d’égouts ouverts depuis plus de deux ans. Bien que ces habitants aient entamé des démarches auprès des services de leur APC, ce problème continue de hanter leur vie. Selon eux, la majorité des enfants ont contracté des maladies à cause des mauvaises odeurs et la prolifération de virus ; les services d’hygiène de l’APC d’Aïn-Turk n’ont pas jugé utile d’intervenir pour mettre un terme à leur calvaire. En effet, ces habitants qui continuent de souffrir ont adressé des dizaines de lettres aux autorités sans qu’il n’y ait, à ce jour, un acte concret. « Le nouveau réseau d’assainissement du village n’a pas été construit dans les normes, car plusieurs maisons situées au centre du village ne sont pas raccordées à ce réseau. Par conséquence, certains habitants font toujours recours aux fausses septiques, dont la majorité se desservent à même la route ! », se désole Abdellah, retraité de son état, avant d’ajouter : « Ces fosses dégagent régulièrement des odeurs abominables et insupportables qui s’infiltrent à l’intérieur même de nos foyers, et menacent sérieusement la santé de nos jeunes enfants ! ». Cette situation consterne profondément la population elle-même de part les désagréments qui en sont provoqués. «Nous vivons en permanence dans une grande inquiétude pour notre santé et pour celle de nos enfants, sous la menace constante de potentielles maladies que pourrait provoquer un assainissement mené dans pareille anarchie», dira un quinquagénaire, dépité. Notre interlocuteur ajoutera que les villageois ont adressé des lettres aux divers P/APC qui se sont succédés, aux chefs de daïra, au wali de Bouira, au ministre de l’Intérieur, au ministre de la Santé mais sans qu’ils aient eu une réponse. « Les services d’hygiène attendent-ils que des enfants meurent pour obliger certains voisins à faire les réparations ? Nous lançons un appel au wali de Bouira pour dépêcher une commission d’enquête et constater les dégâts sur place ! », réclament nos interlocuteurs.
O. K.