Active depuis une année seulement, l’école football Michelet (EFBM) compte déjà 128 jeunes enfants en formation dans les catégories « poussins», «benjamins» et «minimes». Présidée par Ait Ouarab Larbi, l’école de football est, pour ainsi dire, l’héritière de la défunte école sponsorisée par Sonatrach qui n’a vécu que trois ans avant d’être dissoute. L’EFBM, comme toutes les écoles de sa catégorie, au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, est affiliée à la ligue des sports pour tous qui a en charge l’organisation des compétitions sous forme de plateaux de quatre équipes qui disputent des sortes de tournois, là où les terrains sont disponibles. A Michelet, c’est le lycée Mustapha Ben Boulaid qui met son terrain de handball, recouvert de tartan, faut-il le préciser, à la disposition des têtes blondes, pour les entraînements. «L’absence d’un stade acceptable pénalise nos jeunes footballeurs, contraints de jouer, toujours en déplacement», déplore Hamid Bessalem, un professeur d’éducation physique qui cumule les fonctions d’entraîneur et de secrétaire de l’école, mais pour qui «le sacrifice en vaut la peine, pour faire plaisir à ces jeunes». Ain El Hammam, à quarante cinq kilomètres de Tizi Ouzou, a toujours été un réservoir de footballeurs, en dépit de l’absence de structures adéquates. Sur de petits terrains ou les stades des communes voisines, les jeunes se sont toujours adonnés à leur sport favori. « Pour le moment, on ne peut qu’éduquer et initier les jeunes talents au football. Même si des talents de renommée n’émergent pas, on aura tout de même, réussi à éduquer et à retirer des centaines d’enfants à la rue et à ses maux » tels sont, entre autres, les objectifs de Hamid et de son équipe qui aimeraient «que la ligue organise un plateau à Ain El Hammam, ne serait-ce qu’une seule fois.» Les enfants auront ainsi l’opportunité de montrer leur savoir-faire.
A. O. T.