La liste des bénéficiaires des 200 logements sociaux au niveau de la commune de Sour Ghozlane a été rendue publique dans la soirée d’avant-hier, lundi. Cette liste, qui a été à maintes fois, revue, n’en finit pas d’attiser la colère de ceux qui y sont « exclus ». Ainsi, dans la matinée d’hier, plusieurs dizaines de contestataires qui se considèrent comme « lésés », des jeunes pour la plupart, ont exprimé encore une fois, leur mécontentement en fermant le siège de la daïra. Dans la foulée, les manifestants ont organisé une marche qui a démarré du siège de la daïra et s’est dirigée vers celui de l’APC situé au quartier Génie, en plein cœur de Sour El-Ghozlane. Les marcheurs ont totalement bloqué la circulation automobile. Ils brandissaient des banderoles, où l’on pouvait notamment lire : «Non à l’exclusion, oui à la justice» ou encore «Nous exigeons une commission d’enquête». À travers cette nouvelle action, les exclus de ladite liste ont dénoncé le fait que «des personnes touchant plus de 24 000 DA/mois ont été rayées de la liste. C’est de la discrimination ! », ont-ils noté. Un manifestant approché nous indiquera que « certaines personnes touchant plus de 45 000 DA ont été maintenus. On exige que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Halte à l’injustice ! », a-t-il clamé. Les manifestants, qui revendiquent l’annulation pure et simple de la liste en question, demandent également l’intervention du wali de Bouira, par l’envoi d’une commission d’enquête, afin de «tirer au clair les circonstances exactes de la confection de la liste des bénéficiaires ainsi que les conditions prises en considération dans cette opération». Pour les protestataires, le chef de la daïra de Sour El Ghozlane aurait fait preuve, selon eux, de « négligence », notamment dans les critères d’attribution de logements sociaux. À noter, par ailleurs, qu’aucun débordement n’a été signalé et que les services de sécurité en civil ou en uniforme se sont contentés d’accompagner les protestataires qui se sont dispersés dans le calme.
R. B.