Bien qu’elle fût instaurée par la loi 08/09 du 25 février 2008, la mission de la médiation judiciaire n’a débuté qu’en décembre 2010. Pour la faire découvrir ainsi que son évolution depuis sa promulgation par le nouveau code de procédure civile et administrative, les médiateurs de la wilaya de Béjaïa se sont réunis, samedi passé pour préparer leur journée d’étude, qui, selon son président, Me Mohamed Khimoum, se tiendra incessamment. Celle-ci, explique-t-il, portera sur les modes de règlement de la médiation judiciaire comme moyen de résolution de conflits et de prévention contre la violence. Cette rencontre d’information et de sensibilisation va regrouper, outre les professionnels du métier, les autorités locales, judiciaires et les membres de la société civile. Dans son communiqué de presse, le président du bureau de wilaya des médiateurs judiciaires a souligné que l’encombrement, la lenteur, le coût et la complexité sont autant de critiques formulées très régulièrement par les justiciables à l’encontre d’un ordre judiciaire qui ne peut plus faire face à l’augmentation du contentieux. Il fera remarquer, par ailleurs, que les textes de loi disposent que le juge peut, en tout état de la procédure et après avoir recueilli l’accord des parties, ordonner une médiation. En conclusion du communiqué il est rappelé que la cour de Béjaïa compte 66 médiateurs répartis sur les cinq tribunaux relevant de son ressort. Au niveau national, il y a 3 000 médiateurs répartis sur les 37 cours de justice implantées à travers le territoire.
A. Gana