Pénurie de lait et de pain à Larbâa Nath Irathen

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Les dernières chutes de neiges qui se sont abattues sur la région ces deux derniers jours n’ont pas été sans conséquences. Elles ont notamment réveillé les craintes de la population qui redoute de revivre le cauchemar de 2012. Bien que l’APC ait mis les moyens nécessaires et rouvert les routes principales, dans certains villages, la circulation reste très difficile. Autres conséquences, le lait et le pain ont manqué. Les boulangeries notamment n’ont pu satisfaire la forte demande. Le temps a commencé à se gâter dans la nuit de mercredi à jeudi, comme l’avait prédit le BMS, lancé par les services de la météorologie. Les températures étaient déjà négatives. Et les premiers flocons ont commencé à tomber dans l’après-midi de jeudi. En l’espace de quelques heures, la ville de Larbâa Nath Irathen fut revêtue d’un manteau blanc. Environ 10 cm de poudreuse l’ont recouverte en l’espace de 24h. Les automobilistes furent pris au piège, bloqués sur les routes. Mais ce qui a réellement inquiété les habitants, c’est le manque de lait et de pain. Bien que les boulangeries aient travaillé les files d’attente ont refait leur apparition. Elles se sont également formées devant les alimentations générales, où les citoyens attendaient des heures sans être sûrs d’obtenir un sachet de lait, puisque les camions de livraison étaient bloqués sur les routes. Mohamed, un commerçant du chef-lieu communal, nous dira : «Cela me fait mal de voir ces gens faire la chaîne dans ce froid. Le livreur que j’ai joint par téléphone m’a informé qu’il n’était pas sûr de passer à cause de la neige qui bloque la route. Et même si j’ai informé les gens de cette situation, ils ont préféré attendre et espérer. Espérons que la neige ne va pas durer trop longtemps, sinon je redoute le pire !» Effectivement, même si les routes principales ont été rouvertes, la circulation reste très difficile. Les caniveaux sont bouchés, d’où la mauvaise évacuation des flots d’eau. La population affiche par ailleurs son mécontentement vis-à-vis des autorités, à cause du manque de gaz. Des localités entières ne sont toujours pas raccordées au gaz naturel, alors qu’elles devaient l’être depuis longtemps déjà. Les habitants sont obligés de se déplacer sur de longues distances pour se ravitailler en gaz butane.

Youcef Ziad 

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