Projet d'un parc d'attraction

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Après plusieurs années de tergiversations et de tentatives inabouties, la ville de Sour El-Ghozlane va enfin bénéficier d’un projet de parc d’attraction pour les enfants et les familles. Dans ce périmètre urbain de quelque 50 000 habitants, étendant ses tentacules dans presque tous les sens, le cadre de vie commence à devenir réellement étouffant, d’autant plus que, géographiquement, la ville de Sour El-Ghozlane se trouve à la porte des Hauts Plateaux du centre, avec leur lot de poussière et de processus de désertification qui ronge le couvert végétal un peu plus chaque année. À l’intérieur du vieux tissu urbain, ne subsiste que le jardin de l’ancienne sous-préfecture, situé entre l’hôpital, la garnison militaire, le siège de l’ex-daïra et l’école Ben Badis (ex-Victor Hugo). Ce bout d’espace vert est mal entretenu, présentant sans doute un seul intérêt, celui d’abriter des pierres tumulaires remontant à l’époque de l’ancienne Auzia berbéro-romaine. Un autre petit espace vert, joyau situé face à la poste de la ville, a été malheureusement envahi par le béton et squatté par un individu pour en faire un kiosque (voir notre édition du 30 mars 2014). Les protestations de la société civile n’ont pas pu arrêter le massacre. Quant aux nouveaux quartiers érigés à El Merdja, Aïn Amar, El Djebsa, Bouchlaghem et sur d’autres lieux, leur trait commun est d’être des cités sans âme. Ce sont des cités-dortoirs qui ne présentent aucun service récréatif ou de loisir. Instruit de cette réalité un promoteur, originaire de la région, a formulé un projet de parc d’attraction qui sera examiné dans les prochains jours par le Calpiref (Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier) de la wilaya de Bouira. Ce projet sera implanté dans un espace situé derrière le lycée Al Ghazali, jouxtant le stade et la zone de vie de la cimenterie. Il s’agit d’un terrain abandonné mais boisé appelé Pépinière, qui sera aménagé en parc d’attraction, avec des commodités de détente pour les familles, des bancs publics, des kiosques, des aires de jeux pour enfants, des sentiers de randonnées,…

C’est le premier projet du genre dans la ville de Sour El-Ghozlane, une ville écrasée par le poids démographique et l’anarchie urbanistique. Dans tout le périmètre urbain, il n’y a que la vieille ville coloniale qui dispose par exemple d’arbres d’alignement (micocoulier, frêne, orme, mélia,…). Quelques plantations ont été initiées depuis 2010 sur les extensions de la ville, mais leur réussite demeure aléatoire suite au manque d’entretien de la part des services communaux ou d’actes malveillants de détérioration.

 N.M.Taous

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