Plusieurs habitants d’Ait Sidi Saïd, un bourg situé à quelques centaines de mètres du centre ville de Ain El Hammam, nous signalent le danger qui les guette face à une meute de chiens sauvages qui hantent, chaque soir, les alentours de leurs habitations. Un villageois, nous dit qu’il est difficile de « sortir de chez soi, une fois la nuit tombée. Les retardataires doivent s’armer d’un gourdin de peur de faire une mauvaise rencontre. » Une meute d’une cinquantaine de sujets « occupent » le village et la route qui y mène, à la recherche de leur subsistance. Si jusqu’à maintenant, ils n’ont pu faire de victimes humaines c’est grâce à la clairvoyance des passants qui arrivent à les éviter. « Si durant la journée, ils se font discrets, somnolant dans les moindres recoins, les canidés se regroupent à la faveur des ténèbres pour devenir agressifs. Tiraillés par la faim, ils n’hésitent pas à s’introduire dans les écuries ou tout autre endroit susceptible de leur fournir leur nourriture. Les élevages de lapins et de poules se trouvant à l’extérieur des maisons, sont décimés. Plusieurs cas d’attaque de ces hordes, ayant eu lieu ces derniers jours, nous ont été rapportés par notre interlocuteur. « Une chèvre appartenant à un éleveur du village a été dévorée en partie par ces meutes qui se sont, par ailleurs, introduites dans une étable, située à l’est de la ville, près du quartier de Sidi Ali Ouyahia où plusieurs moutons ont été tués et déchiquetés. » Pourtant, plusieurs campagnes d’abattage ont été initiées par l’APC. Croyant les exterminer, on se rend compte qu’ils reviennent de plus belle et les sujets rescapés se reproduisent rapidement alors que certains particuliers, pour se débarrasser de leurs clébards encombrants, les abandonnent carrément sur les routes.
A.O.T