Dans la matinée d’hier, le directeur et les enseignants de d’Imlikchène ont exprimé leur colère en renvoyant les élèves chez eux pour interpeller les autorités locales ainsi que la Direction de l’éducation au sujet des conditions lamentables dans lesquelles baigne cet établissement. « Deux salles de cours, le bureau ainsi que la salle des enseignants n’ont pas d’appareils de chauffage. On ne peut continuer à travailler dans de telles conditions. Les enfants grelottent de froid, de même que les enseignants. Avec des températures frôlant le zéro degré un enfant de six ans ne peut tenir un stylo entre ses mains. D’ailleurs, nous avons constaté que les élèves sont tous atteints de grippe », nous répondra le chef dudit établissement, M. Hamtouche Amar, contacté par téléphone. Et d’ajouter: « faute de magasin où déposer les détergents et autres produits d’entretien, tels le Crésyl ou encore l’esprit de sel, il m’est impossible de rester dans mon bureau, car les mettre dans un autre coin pourrait causer une catastrophe. Il faut faire tout pour préserver aussi bien la santé des enfants que leur sécurité ». Notre interlocuteur nous dira que ces manques ont été signalés aussi bien aux autorités locales qu’aux services de l’inspection primaire. Signalons, d’autre part, que ce manque a engendré la fermeture de la classe ouverte au profit des élèves nécessitant un enseignement adapté pénalisant ainsi cette catégorie d’élèves. L’inspecteur administratif de la circonscription de Tizi-Gheniff ainsi que celui des cantines scolaires se sont déplacés sur les lieux et ont promis de transmettre ces doléances à qui de droit. Notons enfin que nombreuses sont les écoles de la municipalité à souffrir de plusieurs manques, à l’exemple de celle de Tighilt Oukerrouche baptisée au nom du Chahid Hellal Hennou, présentant des infiltrations d’eau et aussi un manque de sécurité car, dernièrement, à la veille de la reprise des vacances d’hiver, des intrus s’étaient introduits dans des salles de cours saccageant le matériel pédagogique allant jusqu’à voler les cahiers de classes des élèves et des outils scripteurs.
Amar Ouramdane