Les bénéficiaires de Hamra réclament la deuxième tranche

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Les bénéficiaires du programme de résorption de l’habitat précaire (RHP), au lieu dit Hamra, dans la localité de Ben Haroun, relevant de Djabahia, à quelque vingt km au nord de Bouira, réclament à cor et à cri le déblocage de la deuxième tranche afin de pouvoir achever leurs logements en construction. Certains d’entre les mécontents s’étaient présentés hier devant le siège de la wilaya pour alerter les autorités concernées sur la précarité de leur situation devenue plus invivable encore avec les intempéries. Dans leur indignation, ils ne comprennent pas pourquoi la deuxième tranche demeure bloquée. « On pense peut-être qu’on peut construire une villa avec 28 millions, ironisait l’un d’eux, au micro d’un de nos confrères. » L’allusion à la première tranche était claire. Mais claire aussi la pointe que cet interlocuteur dirigeait vers ceux qui tiennent les cordons de la bourse de l’Etat. Il est exigé des bénéficiaires que l’édifice soit couronné par un toit et non une dalle. Ce problème a déjà été soulevé par le passé sans fléchir la décision prise à cet effet. Un autre abondait dans le même sens : « On refuse, disait-il, de me verser les 48 millions (deuxième tranche) parce que j’ai mis des balcons aux logements. Un membre de l’APW interrogé sur ce sujet n’a pu nous apprendre davantage sur ce problème sur lequel il ne semblait pas disposer d’informations fiables. Tout ce qu’il savait c’est que les logements précaires occupés se trouvaient sur un terrain privé réclamé par son propriétaire et que l’APC a mis un terrain à elle à la disposition des bénéficiaires du programme RHP. Le problème, selon lui, est que, lorsqu’on a procédé à la démolition des logements précaires se trouvant sur le terrain privé une famille n’a pu s’installer sur le lot qu’on lui a attribué. Il était occupé par un citoyen qui refusait de l’évacuer bien qu’ayant bénéficié par ailleurs d’un lot semblable. L’affaire venant en justice par les soins de l’autorité compétente, le citoyen s’est vu condamné à vider les lieux. Mais continuant à opposer la même résistance, il restera le recours à la force publique pour exécuter le jugement. En attendant, la famille (il s’agit d’une pauvre femme avec ses trois enfants) est réduite à accepter l’hospitalité que lui offrent des proches ou des voisins charitables. « J’ai reçu son frère à mon bureau, expliquait l’élu, et il m’a exposé leur cas qui est digne d’intérêt. » En quoi cela regarderait les autorités que la construction réalisée dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire soit terminée par une toiture ou une dalle, du moment que le concerné est le seul maître des lieux ? Et pourquoi hésiter encore à recourir séance tenante à la force publique pour chasser l’indu occupant et permettre à cette famille d’avoir un toit à elle ? Cela fait un an et demi que son calvaire dure, selon notre élu.

Aziz Bey

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