Les élus de l’opposition à l’APC d’Akbou reviennent à la charge après une trêve qui n’a duré que quelques mois !
Dans une déclaration rendue publique, avant-hier, les 11 élus de l’opposition sur 23 que compte la municipalité d’Akbou dressent un tableau noir et énumère une série de « dépassements et d’incohérentes démarches administratives » de l’exécutif communal et dénoncent aussi une gestion « archaïque, unilatérale et despotique » des affaires de la commune, et ce, depuis vingt six mois de l’élection du nouvel exécutif. S’en prenant au maire qui est en congé de maladie, les élus de l’opposition écrivent dans leur déclaration : « Sa démarche n’a jamais traduit l’esprit de renouer avec la sérénité ni même avec l’harmonie dont doit jouir notre assemblée en dysfonctionnement depuis son investiture à la tête de la commune ». Pis encore, les rédacteurs de la déclaration reprochent au maire, Abderrahmane Bensbaâ, d’avoir négligé et piétiné le point inscrit par ses propres soins, portant sur « le remaniement de l’exécutif ». « Il a préféré prendre un congé psychiatrique d’un mois pour laisser la ville en rade et mettre un élu intérimaire dont il a fait l’objet de discorde et de perturbation lors de la dernière assemblée », note-t-on. Après avoir longuement décortiqué le climat « tendu et la dégénérescence totale des services névralgiques (parc, sécurité logistique, voirie, urbanisme..), et la vacance du secrétaire général limogé d’une manière « arbitraire », l’opposition cite dans son document les nombreuses infractions, « falsification du contenu de la délibération N°08 de 03 juillet 2014, les annexes budgétaires non encore approuvées, la gestion chaotique et délibérée des dossiers finances et patrimoine, la gestion chaotique et dramatique de la décharge publique et du foncier », entre autre. Ainsi, constate-t-on, « le retard accumulé s’agissant de l’approbation des différents budgets à cause des assemblées non tenues, freine davantage et d’une façon hallucinante le développement à Akbou ». Et le maire intérimaire, M. Mohand Arezki Iskounène, que nous avons joint au téléphone, réplique : « Ces élus de l’opposition ne sont pas conscients. Une chaise vide ne portera rien à Akbou. Ils ne cherchent que leurs intérêts. Ils devront être propres et honnêtes, ne serait-ce que pour garder leur respect ». Pour expliciter leur démarche, les élus de l’opposition devaient animer, aujourd’hui, une conférence de presse au niveau de la CDDH (Centre de Documentation de Droits de l’Homme) à Béjaïa.
Menad Chalal

