Vers des actions plus radicales

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Les travailleurs de la société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) menacent de réinvestir le terrain de la protestation. Le syndicat national autonome des travailleurs d’électricité et du gaz (Snategs) a brandi la menace de recourir à la grève en vue « de protester contre le verrouillage de l’activité syndicale au niveau des institutions publiques ». Ce probable recours à la grève intervient après la tenue de plusieurs rassemblements de protestations qui sont restés sans suite à ce jour. Le Snategs promet, d’ores et déjà de mener des actions plus radicales afin d’inciter la direction générale à élargir la lutte syndicale autonome au niveau des institutions étatiques. « La sourde oreille affichée aussi bien par la direction du Groupe Sonelgaz que par le ministère de l’Energie et celui du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale quant aux revendications des travailleurs de cette institution ne fait que jeter de l’huile sur le brasier », nous a signifié M. Raouf Mellal, chargé de l’organique au sein de cet organisme syndical. Ce syndicaliste accuse ses responsables administratifs qui réfutent de reconnaître la représentativité légitime du Snategs d’être à l’origine de tous les blocages liés à l’exercice des libertés syndicales au sein de Sonelgaz. Il a, en outre, expliqué que « la création d’un syndicat autonome au sein de cette entreprise étatique n’a pas été du goût des responsables de l’administration de Sonelgaz ». Pour plus de précision, notre interlocuteur a déploré le fait que « des lourdes sanctions aient été proférées par l’administration à l’égard de tout fonctionnaire ayant l’intention d’annoncer son adhésion à ce syndicat autonome, récemment créé ». Par ailleurs, la même source a regretté le fait que « l’administration ait fermé les portes du dialogue devant le partenaire social, nonobstant ses diverses tentatives de dialogue ». Le Snategs a, dans un communiqué rendu publique hier, lancé un appel aux travailleurs et leurs représentants à travers les 48 filiales du Groupe Sonelgaz pour prendre part à un large débat national sur les conditions de travail et les droits des travailleurs au sein du groupe, lequel aura lieu le 7 février prochain, à Alger. Le Snategs établira, lors de ce débat national, sa plate-forme de revendications, qui sera par la suite transmise à la direction générale du groupe Sonelgaz. Ce syndicat appelle, dans le même document, la direction de Sonelgaz « à permettre aux travailleurs  d’exercer leur droit syndical en toute liberté ».

L.O.CH

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