Multiples contraintes et manque de commodités

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Cette infrastructure de santé relevant de l’EPSP d’Ahnif, implantée dans le dernier village en haute montagne qui culmine à quelques 1 500 m d’altitude, à environs 2 kms à vol d’oiseau du col de Tizi N’Koulal, bien que rénovée en 2013 se plaint de plusieurs insuffisances qui influent sensiblement et négativement sur ses prestations de service. En effet, en guise d’alimentation en AEP, l’on a procédé à son raccordement au réseau de distribution à l’aide d’un vulgaire tuyau d’arrosage et par… voie aérienne de surcroît ; malheureusement, même avec ce raccordement des plus rudimentaires, l’eau ne coule toujours pas dans les robinets, apprend-on sur les lieux. La cause ? Une installation intérieure de mauvaise qualité des articles de plomberie qui cèdent à la moindre pression,…et on passe. Un autre manque des plus pénalisants aussi est celui d’un autre raccordement aussi rudimentaire que le premier qu’est celui de l’énergie électrique. Cette unité est alimentée en énergie à partir d’une autre institution étatique à l’aide d’un câble, d’où une faible arrivée du courant due à la perte sur cette ligne de fortune. Cependant, le manque le plus marquant pour ne pas dire paralysant est celui du chauffage. L’unique poêle à mazout fournie par la tutelle est vétuste, donc inopérante du fait du manque d’entretien. Du coup, cette unité qui se retrouve la moitié de l’année sous la neige et le verglas ressemble à une authentique chambre froide, où il est pratiquement impossible d’exercer convenablement, et ce, à cause des températures qui descendent la plupart du temps de plusieurs degrés au dessous de zéro. Ce village, étant complètement isolé et bâtit en flanc de la montagne Lala Khlidja sur un terrain fort accidenté ajouté à des éléments naturels des plus violents, enregistre de fréquents accidents de toutes sortes. Une spécificité que les gestionnaires n’ont pas jugée suffisante pour équiper cette institution de santé d’un téléphone. Fait aggravant, même le débit des réseaux de la téléphonie mobile est très faible en ces lieux. Alors, la dotation de l’infirmière d’un simple GPS est plus qu’une nécessité du fait qu’il mettra fin à l’isolement de ce village. La dernière contrainte relevée au niveau de cette unité de soins, qui ressemble au « phare du bout du monde » de jules Verne durant les violentes tempêtes nocturnes ou «  le manoir des brumes » d’Agatha Christine par journées nuageuses, est le personnel affecté pour son fonctionnement, laquel se résume à une seule infirmière qui se voit ainsi obligée de se reconvertir en agent d’entretien et en gardien.

Oulaid Soualah 

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