Décidément, les Vert et Rouge de Yemma Gouraya n’arrêtent pas de manger leur pain noir en enregistrant, avant-hier, au stade du 20 août de la ville de Bordj Bou-Arreridj, face à l’équipe locale, un énième revers (1-0) qui complique davantage leur situation au classement général (9es, 24 points). En effet, même la venue du technicien français, Stéphane Paille, ayant dirigé à l’occasion, son premier match, n’a rien changé à la donne et la JSM Béjaïa tend désormais à compromettre sérieusement ses chances de jouer pour l’une des trois premières places, comme cela reste pourtant un objectif déclaré depuis l’intersaison. En outre, force est d’avouer que les coéquipiers de Youcef Chibane, qui promettaient pourtant de « se révolter » contre le CABBA, ont, encore une fois, échoué dans leur plan de redressement de leur équipe et montré également leurs limites sur tous les plans pour pouvoir signer une performance en terre Bordjiènne alors qu’auparavant, ils avaient déjà du mal à assurer (et à rassurer) même au stade de l’UMA. Avant-hier face aux criquets jaunes, les Béjaouis donnaient encore l’impression de disputer une joute amicale (dixit le néo coach Paille), en faisant preuve d’une nonchalance flagrante dans le jeu, notamment en première période de jeu où même le keeper Sofiane Kacem, habituellement décisif, a commis une grosse bourde ayant permis au joueur Bordjien, Kherbache, d’inscrire l’unique but de la partie. En outre, ce n’est assurément pas l’expulsion de Medahi dans les six dernières minutes du match qui pourront justifier encore cette énième contre-performance d’une formation Béjaouie loin de son niveau du début du championnat en dépit d’une valse de quatre entraîneurs ayant défilé aux commandes techniques de la JSMB. Finalement, le « conditionnement psychologique » des joueurs, étant aussi et surtout fatal pour toute l’équipe en dépit de tous les moyens mis à sa disposition par les dirigeants du club, ne lésinant alors sur aucun effort financier pour motiver Bouabta et consorts à remettre le train en marche. Cela étant dit, qu’on se le dise tout de suite : même si tout reste possible en football, avec 36 points encore en jeu, force est d’admettre toutefois qu’on ne peut cacher le soleil avec un tamis avec surtout ce bilan technique des plus catastrophiques de la JSMB depuis la 8e journée du championnat, laquelle ne comptabilise, en effet, qu’une seule victoire à son actif (à Béjaïa face au RCR 1-0, 14’ journée) et plusieurs matches nuls ! L’on se demande aussi que peuvent alors attendre encore les inconditionnels du club d’une équipe sans hargne ni conviction. Pour d’autres encore plus pragmatiques, ces derniers se demandent à juste titre, d’ailleurs, si le départ tant réclamé de Fergani, lors de la première décade du championnat, n’était pas une erreur fatale pour leur team favori. Car, qu’on se rappelle également que du temps de l’ancien capitaine des Verts, la JSMB avait signé trois victoires en dehors de ses bases (USMB, ABS et DRBT) lors des six premières journées du championnat, cela même si l’équipe a cédé aussi quelques unités sur son terrain. Mais seulement, « l’acharnement» de certains qui doutaient alors de ses compétences, était tel que la direction de Barkati était dans l’obligation de se séparer de lui pour, soi disant, provoquer le déclic alors que toutes les équipes du monde connaissent un passage à vide pendant une saison sportive. Le résultat est sans appel : la JSMB se remet désormais à courir derrière son maintien laquelle ne compte que trois points d’avance sur le premier non relégable (ABS).
B. Ouari