Rencontré au stade de Seddouk lors de la rencontre ayant opposé le RC Seddouk à l’US Soummam, Mahindad Kamel, président de la ligue de football de la wilaya de Béjaïa nous a accordé cet entretien.
La Dépêche de Kabylie : quel bilan faites-vous de cette première phase des championnats ?
Mahindad Kamel : il est de notre devoir de faire le bilan de la première phase des championnats pour bien analyser notre parcours, tirer des leçons éventuellement pour pouvoir démarrer la deuxième phase dans de bonnes conditions. Le bilan moral et financier accompagné du rapport du commissaire aux comptes, nous l’avons donné aux clubs par le biais de leurs représentants que nous avons conviés à assister à une réunion qui a eu lieu le 24 janvier passé à la salle du stade de l’unité maghrébine. Tout s’était très bien passé.
Et quelles sont vos satisfactions ?
Cette année, nous avons maintenu un groupe de 16 équipes pour la division d’honneur et nous avons créé deux groupes de 12 équipes chacune pour la division pré honneur. Le nombre d’écoles de football a augmenté considérablement, atteignant un chiffre de 38. On a engagé cette année les U13 et les U15 des clubs de l’élite dans la coupe de wilaya. Même si notre programme est chargé nous avons de la volonté pour terminer les différents championnats aux échéances prévues.
Avez-vous réussi dans la lutte contre la violence que vous avez engagée ?
Nous étions à cheval sur l’application de la réglementation et nous avons aussi mené des campagnes de sensibilisation. Deux facteurs qui ont apporté leurs fruits, puisque, pour cette phase aller, nous avons eu un seul incident majeur. C’est celui de la rencontre entre le CRB Souk Ténine et l’OS El-Kseur. Autrement dit, le reste est considéré comme incidents mineurs.
Que pensez-vous de l’arbitrage ?
Jusqu’à présent, nos arbitres font du bon travail. Ils sont à féliciter d’ailleurs. Nous formons nos propres arbitres. Je tiens à remercier le directeur du lycée El-Hammadia de Béjaïa qui a mis à notre disposition une salle de sport où on assure deux séances de cours par semaine aux arbitres. Nous avons organisé aussi un stage pour les arbitres qui s’est déroulé dernièrement en collaboration avec la ligue de Constantine, lequel était une réussite totale de l’avis des stagiaires et des encadreurs. Ce qui est merveilleux, c’est cette possibilité d’utiliser des arbitres des autres paliers, rentrant dans le cadre des échanges entre ligues.
Quelles sont les difficultés rencontrées par la ligue ?
La ligue a ses problèmes effectivement. Les droits d’engagement des clubs ne sont pas encore honorés pas l’APW de Béjaïa. Faute de moyens financiers, je crains que le bureau serait emmené à geler les différents championnats, car nous ressentons déjà un manque d’argent. Nous souffrons aussi du problème du manque d’infrastructures sportives.
Nous avons un seul stade pour quatre Ligues.
La ligue sport et travail possède 8 équipes, la LRFA 1 équipe, la ligue féminine 3 équipes et une panoplie d’équipes de notre ligue. Chaque week-end, nous rencontrons d’énormes difficultés dans la programmation des rencontres.
Le mot de la fin…
Je souhaite voir aussi les clubs s’impliquer dans la campagne de sensibilisation contre la violence. Le football est, avant tout, un rapprochement entre les jeunes des différentes localités pour tisser entre eux les liens de l’amitié.
Entretien réalisé par L Beddar