Ivahlal, ce village aux carences multiples !

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Comme tous les villages de la wilaya de Bouira nichés au flanc des montagnes, le village Ivahlal, relevant de la commune d’Aghbalou, accuse un retard énorme en matière de développement local.

Ce patelin, « encastré » au milieu de l’un des contreforts méridionaux du massif montagneux du Djurdjura, ne voit rien venir, si ce n’est une population en croissance continue, estimée à plus de 3 500 âmes, et des besoins qui augmentent en parallèle, sans pour autant que ces derniers ne soient entièrement satisfaits. Si l’on commence par le chemin qui y mène, celui-ci se trouve en proie au délabrement, bien qu’il ait été réhabilité vers l’année 2008, mais le déchaînement des éléments de la nature et l’absence de l’entretien du bitume font que ce tronçon se dégrade de plus en plus. Les dernières chutes de neige qu’a connues cette localité perchée à 1 000 mètres d’altitude ont dévoilé toute la vulnérabilité des villageois face à la poudreuse, en ce sens qu’ils sont restés bloqués chez eux par une épaisse couche de neige pendant quelques jours. L’alimentation en eau potable demeure aussi problématique dans ce village, du moment que l’eau est rare dans les robinets. Ce manque est, néanmoins, comblé par ces quelques sources d’eau qui jaillissent des entrailles des roches, lesquelles permettent aux villageois d’y puiser les quantités voulues ! L’autre problème auquel sont confrontés, en particulier, les propriétaires terriens a trait aux glissements de terrains. Étant donné que le village est niché sur un terrain en pente, les éboulements et autres affaissements y sont légion. En matière de santé Ivahlal ne dispose que d’une petite unité de soins, complètement délabrée et qui ne satisfait aucunement les patients, en ce sens qu’elle ne dispose que d’un infirmier. Pour toute consultation médicale ou une urgence, les habitants se voient obligés de « descendre » jusqu’à l’EPSP de Tazmalt pour recevoir les soins adéquats ! Concernant la frange juvénile, celle-ci demeure confrontée au chômage et à l’oisiveté à cause de l’absence de débouchées de travail. La majorité des familles ne subsistent que grâce à ces pensions de vieux retraités qui ont passé leur jeunesse à trimer en Europe !

Y. S.

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