C’est hier en fin d’après-midi que les Verts ont regagné le pays, au lendemain de leur amère élimination des quarts de finale de la CAN-2015 en Guinée équatoriale.
En effet, la délégation algérienne, qui a quitté hier matin (09h30) la ville de Malabo en Guinée équatoriale à bord d’un vol spécial d’Air Algérie, est arrivée à l’aéroport international d’Alger à 15h30. La délégation algérienne a été accueillie à l’aéroport Houari-Boumediene par le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, accompagné par les présidents des Commissions jeunesse et sports du Conseil de la nation et de l’APN. Etaient également présents à l’accueil de l’équipe nationale, le président de la Ligue du football professionnel, M. Mahfoud Kerbadj ainsi que les membres du bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF). Partis en favoris pour le sacre final, les camarades de Yacine Brahimi ont finalement quitté la compétition un peu plus tôt que prévu, en se faisant battre en quarts de finale par une équipe de la Côte d’Ivoire, désormais en roue libre pour brandir le trophée, le 8 février prochain. Les Verts, qui avaient pourtant annoncé la couleur lors de la phase de poules en s’extirpant d’un groupe C considéré comme celui de la mort avec la présence de trois autres ténors du football continental ( Afrique du Sud, Ghana et Sénégal), ont fini malheureusement par quitter le tournoi sur le pointe des pieds, en se faisant battre en quarts de finale par une équipe de la Côte d’Ivoire plus adroite devant les buts, mais surtout plus réaliste dans le jeu. De l’avis des observateurs, la sélection algérienne n’a certes pas démérité au vu de la production plus qu’honorable des camarades de Bougherra durant les quatre matchs livrés en Guinée équatoriale, notamment celui d’avant-hier face aux Ivoiriens, mais le manque de réalisme devant les buts adverses et l’absence de joueurs capables de concrétiser les nombreuses occasions offensives ont fini par jouer un mauvais tour aux nôtres. Car, comme l’a si bien dit le sélectionneur national, Christian Gourcuff, à l’issue de la défaite d’avant-hier, ce n’était pas la meilleure équipe qui avait remporté le match. Mais le technicien français devrait ajouter dans son analyse que c’est plutôt l’équipe la mieux armée qui a fait la différence. En effet, malgré leur domination en termes de possession du ballon, et surtout leur nette suprématie sur le plan technique, les Verts ont fini par mordre la poussière face à une équipe de la Côte d’Ivoire qui a joué sur ses propres atouts, à savoir les individualités. Avoir deux attaquants de la trempe de Gervinho et Wilfreid et un milieu de terrain de la classe de Yaya Touré finit toujours par payer. Et c’est ce qui manquait à cette équipe algérienne, qui devra faire de sa participation à cette CAN une sorte de répétition générale avant les prochaines échéances, notamment la CAN-2017 et le Mondial-2018, qui pointent déjà à l’horizon. Car comme l’a si bien confié le milieu de terrain des Verts, Saphir Taider, cette équipe nationale a encore de l’avenir, pourvu que les responsables de notre sport roi prennent soin d’elle. « Cette équipe est composée de jeunes joueurs, capables de se surpasser à l’avenir et prouver à tout le monde qu’ils ont du potentiel. Il ne faut surtout pas remettre en question le travail effectué depuis longtemps », a affirmé en effet Taider, à l’issue de la défaite concédée face à la Côte d’Ivoire (3-1). « Cette équipe a beaucoup d’avenir devant elle, et je pense qu’elle finira pas relever la tête prochainement. Nous aurions aimé gagner ce trophée tant désiré attendu par tout un peuple, mais malheureusement ça n’a pas été le cas. On sort toujours plus grand de ce genre de tournois », a souligné Taider. « Je suis très confiant pour l’avenir de la sélection qui a besoin d’être encouragée dans ces moments difficiles », a-t-il ajouté.
A.C