Des logements de fonction attendent le gaz naturel

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il n’est secret à personne que la gestion aussi bien des écoles primaires que des logements de fonction des enseignants relève des APC. Au fur et à mesure que le gaz naturel arrive dans ces établissements, les fonctionnaires expriment leur inquiétude. C’est le cas, par exemple, de l’école primaire d’Ighil Boughmari.  » Dernièrement, le gaz a été mis en service pour le village. Donc, les habitants peuvent quand même bénéficier de cette commodité. Mais, au niveau de l’école, rien n’est encore fait. Nos logements n’ont pas d’installations, de même pour les classes. À quand, donc, cette énergie pour ces logements et ces locaux? », s’interrogera un enseignant. Pour se chauffer, les locataires de ces logements recourent à diverses sources de chauffage, telles l’électricité ou autre combustible comme le gasoil.  » Cela nous revient cher. Un fût de mazout est à 2 300 dinars sans compter les frais de transport. Et puis, vous avez au moins deux à trois fûts par saison », nous dira cet autre enseignant. Alors que, dans la plupart des cas, certains enseignants utilisent le bois sec. « Les installations coûtent cher. Et puis, ces logements, nous les quitterons dès que nous serons en retraite. Qui nous remboursera l’argent dépensé? », se demandera cet autre enseignant. En tout cas, la pénétration du gaz naturel dans les villages pose problème aux autorités locales. Réellement, les APC auront-elles les moyens d’installer toutes ces conduites dans leurs écoles? C’est une question qui mérite d’être posée et qui attend des réponses.  » Pour remplacer les appareils de chauffage, déjà vétustes, dans nos écoles, il nous faudra toute une gymnastique; et que dire de réaliser des installations dans toutes les classes et dans tous les logements de la commune? « , estimera, de son côté une source proche de l’APC. La mission s’annonce compliquée à moins que la wilaya ait prévu quelque chose dans ce sens. Pour en savoir plus sur cette situation dans les écoles où cette commodité existe déjà nous avons contacté un enseignant d’une école de la ville.  » La conduite est arrivée juste tout près du compteur électrique. Mais, en ce qui concerne les installations à l’intérieur, on a réglé nous mêmes la facture. Ce n’est pas juste parce, qu’un jour ou l’autre, on est appelé à céder ces logements. Et puis, nous payons les frais du loyer », nous répondra cet enseignant en retraite. Si les enseignants d’Ighil Boughmari soulèvent ce problème, c’est aussi le cas de toutes les autres écoles de la wilaya, où le gaz est mis en service.  » Il faudra d’abord commencer par faire les branchements vers les classes. Puis, ce problème sera posé au niveau de la wilaya et même de l’APW, parce que de tels projets ne sont pas encore prévus. C’est un sujet qui fera certainement un objet d’une réunion avec les responsables de la wilaya », souhaitera un autre élu dans une autre APC, déjà alimentée en gaz de ville depuis 2010. « Y aura-t-il une réaction à cette situation? « , c’est ce que se demandent ces centaines d’enseignants occupant des logements de fonction à travers toute la wilaya, où le taux de pénétration de gaz naturel a atteint les 70%.

Amar Ouramdane

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