«Ce sera un match très compliqué»

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La star du Ghana Andre Ayew ne se dit pas surpris d'avoir atteint le dernier carré avant d'affronter la Guinée Equatoriale, ce soir (20h00), en demi-finale de la CAN-2015, même si selon le Marseillais, les Black Stars ne partaient pas favoris avant le tournoi.

Etes-vous surpris d’avoir atteint les demi-finales, deux mois à peine après la nomination d’Avram Grant à la tête du Ghana? 

Surpris, c’est un grand mot. On ne partait pas favoris de la CAN et de notre poule. Il y avait des équipes plus aptes pour arriver dans le dernier carré. Mais le Ghana est une grande équipe d’Afrique, on l’a toujours démontré ces dernières années, que ce soit en Coupe du monde ou en Coupe d’Afrique. Tout n’est pas parfait, mais il y a un bel état d’esprit, un groupe qui a envie de faire quelque chose.

Le Ghana en est à sa 5e demi-finale d’affilée à la CAN. Qu’est-ce qui explique la permanence du Ghana au plus haut niveau  africain?

Le Ghana a de très bons joueurs, une stabilité. C’est quand on change souvent de joueurs en sélection que ça devient compliqué. On a l’expérience de la CAN et de bons entraîneurs, une bonne gestion de la Fédération. Mais atteindre le dernier carré c’est une chose, aller plus loin c’en est une autre.

Gagner la CAN trotte-t-il dans votre esprit?

Le titre, on n’y pense pas. On ne pense qu’à la demi-finale. Ce sera un match très compliqué. On joue contre le pays organisateur, qui a montré de belles choses. On doit être très vigilants. En 2012, ils avaient atteint les quarts de finale et avaient fait un beau parcours. Ils sont dans la continuité. Ils ont de bons joueurs mais il y a aussi l’euphorie, tout le monde est derrière eux et ça les transcende. A nous d’être concentrés et d’essayer d’imposer notre jeu.

Quel est votre rôle en tant qu’ancien de cette équipe?

En tant que vice-capitaine, j’ai un rôle particulier. Je suis le plus ancien après Asamoah Gyan. On a une très bonne complicité tous les deux et on essaye d’apporter notre expérience et d’aider le groupe.

Etre le fils d’Abedi Pelé vous confère-t-il encore plus de responsabilités?

Par rapport au non de ma famille et de mon père, j’ai encore moins le droit à l’erreur que d’autres. Ce n’est pas un nom facile à porter, mais c’est ce qui fait que je dois être prêt à me surpasser. Mais je ne ressens plus ce devoir autant qu’auparavant. Mon devoir est surtout d’aider les plus jeunes et d’essayer de gagner un trophée avec le Ghana.

Comment jugez-vous le travail de la Confédération africaine de football?

La CAF fait un très bon boulot depuis des années. Il y a beaucoup de binationaux qui viennent jouer. Les fédérations africaines font aussi du bon boulot et le football africain progresse. La CAF a fait un boulot extraordinaire pour organiser cette compétition en deux mois, même si ce n’est pas facile pour tout le monde et que tout n’est pas parfait.

Le Ghana est justement candidat pour la CAN 2017…

On la veut. Le Ghana est prêt et on a tout pour faire une bonne CAN. J’ai connu la CAN en 2008 au Ghana et j’aimerais bien en connaître une autre.

Tenez-vous au courant des résultats de Marseille et êtes-vous en contact avec vos coéquipiers?

J’ai des nouvelles de plusieurs joueurs tout le temps. Je sais ce qui se passe tous les jours. J’espère qu’on va gagner ce week-end.

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