Les enseignants s’inquiètent

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Contrairement à ce que certains peuvent penser, ce n’est guère de gaieté de cœur que les maîtres de nos enfants « désertent » les classes. 

Les nombreuses journées d’arrêt de cours, consécutives aux importantes chutes de neige que connaît, durant près de trois semaines, la région d’Ain El Hammam, au Sud-est de Tizi-Ouzou, inquiètent et les parents d’élèves et les enseignants. De nombreux maîtres dépendant de l’inspection primaire de Ain El Hammam se sont rencontrés pour se concerter quant à l’attitude à adopter pour rattraper le retard. Ils se défendent d’être la cause de l’absence des enfants à l’école. « Nous sommes aussi soucieux de l’intérêt des enfants que les parents d’élèves. La plupart d’entre nous ont leurs enfants scolarisés, lesquels subissent aussi le retard au même titre que les autres. Je suis doublement inquiet, en tant que pédagogue d’abord, et en tant que père, par la suite », nous explique un directeur d’école qui nous fait part des préoccupations de Mr Ait Habib, l’inspecteur de daïra avec qui il venait d’avoir une entrevue. Devant ces absences répétées, il a été demandé au personnel éducatif de faire des efforts pour rejoindre les établissements scolaires malgré la neige pour accueillir les élèves qu’ils doivent retenir en classe quel que soit leur nombre. Pour une nouvelle dynamique à l’école, un plan de rattrapage est, par ailleurs, demandé à chaque enseignant pour éviter trop de lacunes aux élèves. Il est clair que les difficultés de transport éprouvées par de nombreux enseignants, habitant loin des écoles, rendent la tâche difficile aux concernés qui ne peuvent marcher sur de grandes distances. Il faut noter aussi que, lors des coupures d’électricité les enseignants ne peuvent assurer les cours dans la pénombre. Pour cela, il est demandé aux responsables de doter les écoles de groupes électrogènes devant permettre d’éclairer les classes dans ces situations, fréquentes en hiver. Des exemples d’écoles ayant assuré régulièrement les cours ont été cités pour stimuler un tant soi peu le personnel. Il est clair aussi que, parfois, ce sont les parents eux-mêmes qui retiennent, chez eux, leurs enfants à qui ils veulent éviter des accidents et des maladies dues au froid. Les  fractures suite à des chutes sont très fréquentes en cette saison.              

A. O. T.

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