Branle-bas de combat chez les pompiers

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La matinée de jeudi dernier a connu une histoire inhabituelle dans la ville de Béjaïa. Selon les informations que nous avons recueillies, vers neuf heures trente, le PC de la Protection civile a reçu un coup de téléphone signalant l’effondrement d’une école dans le quartier de  Bab Ellouz. Immédiatement, l’alerte est donnée et les équipes de la Protection civile se dirigent vers le lieu supposé de la catastrophe. Quatre camions, des ambulances et des camionnettes de la Protection civile ont ainsi été mobilisés pour porter secours aux éventuelles victimes. Mêmes les responsables de la caserne de la Protection civile des quatre chemins faisaient partie des équipes qui se sont déplacées. Les rues de la ville sont immédiatement libérées pour permettre aux secours de passer le plus rapidement possible, tandis que les sirènes et gyrophares sont actionnés, mettant une partie de la ville en émoi. Personne ne savait de quoi il retournait, et déjà les rumeurs allaient bon train. Arrivés sur les lieux, les équipes de secours n’ont trouvé aucune trace de quelque effondrement ou de quelque catastrophe que ce fut. Mais elles furent dirigées vers une école située à proximité de la mosquée Sidi El Mouhoub, en plein centre-ville. Alertés par les uns et les autres, les parents accouraient pour prendre les nouvelles de leurs enfants, créant un certain mouvement d’inquiétude et de panique. Mais à l’école Lalla Fatma N’soumer, point de problèmes. Ni au collège Ibn Badis, situé à quelques dizaines de mètres plus haut, ni dans les autres écoles environnantes, toutes inspectées par les éléments de la Protection civile. Après près d’une heure à faire la tournée des quartiers et des écoles, le lieu du sinistre a enfin été localisé dans le vieux quartier dit Houma Karaman.  À l’intérieur dudit quartier, à l’entrée des escaliers Mekki Bacha, une partie du plafond d’une vieille maison s’est, en effet, effondrée, sans causer de grands dégâts, et surtout, sans faire de blessés. Les éléments de la Protection civile, toujours prêts à venir au secours des sinistrés, sont immédiatement rentrés dans la maison pour constater l’absence de dégâts humains. Certaines personnes que nous avons rencontrées suite à cet événement nous ont exprimé leur colère quant à la façon dont cette affaire a commencé. Selon elles, il arrive assez souvent que pour obtenir un PV de la protection civile attestant de l’état d’insalubrité d’une maison, des citoyens en mal de civisme essaient de forcer la main aux événements pour pouvoir bénéficier d’une décision urgente de recasement et bénéficier ainsi d’un nouveau logement. Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Nous ignorons si c’était le cas, jeudi dernier. Toujours est-il qu’il faut saluer la réaction des éléments de la Protection civile, qui n’avaient pas perdu leur temps à essayer de confirmer l’appel reçu en prenant le risque de retarder leur intervention. Ayant reçu un appel à l’aide, leur seul souci était d’aller porter secours aux personnes en danger, sans se poser d’autres questions sur les véritables motivations de la personne qui appelle. Les pompiers de Béjaïa ont, encore une fois, montré leur disponibilité et leur sérieux, dans l’accomplissement des missions qui sont les leurs.

N. Si Yani

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