Au vu du score de parité (1-1) ayant sanctionné les débats, et surtout de la prestation jugée en dessous de la moyenne des camarades de Dif, avant-hier, face au DRB Tadjenant, il faut désormais craindre le pire pour la JSM Béjaïa.
Car, il faut bien se rendre à l’évidence également que l’équipe chère au boss Barkati, qui a grillé son dernier joker, ou presque, alors qu’elle se devait bien de se reprendre pour sauvegarder intactes ses chances d’accession, doit à présent songer de toute urgence à lutter pour sa survie en ligue 2 avant qu’il ne soit trop tard, ceci même si l’écart la séparant du 3e (le DRBT, ndlr) reste toujours de quatre points. En effet, avec cette série noire de cinq matches sans le moindre succès et un pactole de 15 points de perdus jusque-là sur ses terres, l’on se demande à juste titre comment la JSMB pourra encore s’en sortir indemne à l’issue de l’exercice en cours, avec notamment des joueurs ayant abdiqué une nouvelle fois face au nouveau promu pour faire d’elle la risée des autres formations de la ligue 2. Et dire aussi que ces mêmes Béjaouis avaient déjà imposé leur loi, lors de la phase aller, à ces mêmes Tadjenantis sur leurs terres (2-0), mais aussi à bien d’autres formations autrement plus costaudes, à l’exemple du leader actuel de la ligue 2, défait chez lui aussi par la JSMB (2-1). Il est bien loin, en effet, le temps où les camarades de Bouabta évoluaient alors avec une grande volonté de faire gagner leur équipe, même en dehors de ses bases, avant «qu’un ressort ne se casse» depuis notamment le fameux départ tant réclamé par la rue d’Ali Fergani. Le résultat est sans appel : la JSMB, qui a connu, depuis, un défilé de quatre techniciens à la barre technique, poursuit sa descente aux enfers au grand désappointement de ses fidèles supporters dont les plus «influents» d’entre eux portent aujourd’hui une responsabilité même infime de cette situation en raison notamment de leur choix imposé de «chasser» coûte que coûte l’ancien capitaine d’équipe des Verts des années 90 alors que les résultats techniques de l’équipe plaidaient pourtant en sa faveur en dépit de quelques points perdus à domicile. Pour mieux illustrer ce constat, voyons alors où en est la JSMB d’aujourd’hui avec seulement deux victoires signées en treize journées de championnat face successivement à l’USMHH (7e journée, 3-1) et le RCR (15e journée, 1-0). Pour sa part, le chairman Béjaoui, Faouzi Barkati, qui a quitté le stade avec un grand sentiment de chagrin, au moment où il s’attendait plutôt à une réaction positive de ses poulains face au DRBT, a même menacé de claquer la porte du club si les choses restent en l’état, lui qui était venu avec la ferme volonté de faire retrouver à la JSMB sa place en ligue 1. En dépit de cette cinquième contre performance de suite, et la seconde sous le commandement du coach Français, Stéphane Paille, ce dernier qui s’est présenté face à la presse à l’issue du match, s’est voulu surtout optimiste quant à la suite du parcours de son équipe en déclarant notamment que la JSMB garde intactes ses chances de retrouver la ligue 1. «Tout d’abord, je dois dire que nous avons bien joué aujourd’hui contrairement au dernier match face au Bordj ; mais seulement, l’efficacité devant les bois adverses nous a encore trahis. Ceci dit, je dois ajouter aussi qu’en dépit de ce match nul qui n’arrange nullement nos affaires, je demeure optimiste en l’avenir de mon équipe qui pourra se ressaisir dès la prochaine journée pour se relancer de plus belle à la conquête du podium», dira le coach Béjaoui.
B. Ouari

