L’association nationale des parents d’élèves (ANPE), bureau de Bouira, monte au créneau et dénonce « le chantage » mené par l’intersyndicale, qui a décidé de paralyser le secteur de l’éducation durant les journées de demain et après-demain.
Ainsi, c’est dans une déclaration publique et signée par M. Rabah Tabbal, président de ladite association, dont une copie nous a été remise, que les parents d’élèves de la wilaya de Bouira fustigent l’action des syndicats de l’éducation. « Certains syndicats veulent perturber la stabilité précaire qui règne au sein du secteur, en appelant à une grève de deux jours, les 10 et 11 février. Nous, en tant qu’association nationale des parents d’élèves, bureau de Bouira, dénonçons de telles actions qui se basent sur le chantage en prenant nos enfants en otage », ont-ils écrit. Dans la même déclaration, cette association se dit « surprise » par ce mouvement de grogne et n’hésite pas à y voir « des intérêts occultes ». « Nous sommes surpris par cette action de grève, étant donné que le ministère a pris en charge une très grande partie de revendications syndicales et laisse toujours les portes ouvertes pour le dialogue. C’est pour cette raison que nous pensons qu’il y a des intérêts occultes derrières cette action et dont les seules perdants sont les élèves et leurs enseignants ». Dans la foulée, les rédacteurs de cette missive, remettent littéralement en cause le combat des syndicats de l’éducation, en dressant un tableau peu reluisant de la progression pédagogique et éducative « Hormis l’amélioration du côté matériel, l’éducation nationale a connu une régression alarmante dans son côté pédagogique et éducatif (…) le simple citoyen peut constater une baisse du niveau scolaire d’une part, et l’installation de la violence et autres fléaux telles la consommation des drogues et autres stupéfiants d’autre part », a-t-on souligné. Et d’enchaîner en notant une « absence » de formation chez les enseignants et les encadreurs « Le manque, voire l’absence de formation des enseignants et encadreurs de l’école algérienne a aussi influé négativement sur celle-ci. Mais aussi, la surcharge et l’inadéquation des programmes dispensés surtout au niveau primaire restent cause principale de cette décadence », ont-ils encore rappelé. Par ailleurs, cette association c’est dite « très satisfaite » par la politique de la ministre de l’Education nationale, Mme Benghabrit. « L’ouverture des portes de dialogues par Madame la ministre à tous les partenaires sociaux, syndicats, parents d’élèves et autres structures agissant dans le domaine a commencé à donner ses fruits : la stabilité des deux premiers trimestres est une preuve de l’utilité et de l’importance de ce dialogue », est-il indiqué avant que les auteurs de cette déclaration ne se félicitent de « la suppression du seuil des cours pour l’examen du baccalauréat et l’introduction de la fiche de synthèse pour les nouveaux bacheliers ainsi que la suppression de la deuxième session d’examen de fin de cycle primaire ». Et de conclure en appelant les syndicats et la tutelle à « trouver un terrain d’entente » et collaborer avec leur association « Nous souhaitons des syndicats qu’ils nous associent à leurs actions afin de trouver un terrain d’entente entre la base et la tutelle et œuvrer à satisfaire leurs revendications ».
Ramdane.B

