Brandissant encore une fois l'étendard des revendications socio- professionnelles, pas moins de sept syndicats de l'enseignement général, avec ses trois cycles, ont prévu d'observer une grève pour aujourd'hui et demain au niveau des différentes régions du pays.
Formant une intersyndicale dans cette conjoncture précise, ces corporations, à savoir l’Unpef, le Snapest, le Snapap, la Snte, le Cla et autres, revendiquent la révision du statut particulier de l’enseignant, en précisant la nécessité de réétudier les dossiers de 700 000 fonctionnaires du secteur. Ces syndicats réclament, en outre, la réintégration des contractuels et des suppléants, le reclassement des professeurs des lycées techniques, le droit aux postes aménagés ou adaptés, et la revalorisation du régime indemnitaire. Dans la wilaya de Boumerdes, de nombreux établissements, principalement ceux du cycle secondaire, n’affichaient point, hier, leur disponibilité à suivre ce mot de grève des 10 et 11 février émanant de l’intersyndicale sus mentionnée. Cela s’explique par le fait que plus d’une quarantaine de lycées que compte ce département sont affiliés au Cnapest, à l’exception d’un seul relevant de l’Ugta.
Et bien d’autres écoles primaires et collèges y adhèrent, avec un taux croissant, depuis l’année dernière au Cnapest élargi, alors que les membres influents du syndicat Snapap ont fini par intégrer eux aussi cette nouvelle organisation syndicale actuellement dirigée par Nouar El Arbi. Ni les représentants locaux de l’Unpef, ni ceux de la Snte, alors que le Snapest y est totalement inexistant, ne pouvaient donner, hier, à contrario, une estimation sur le taux escompté de cette grève. Les parents d’élèves, se souciant de la scolarité de leurs enfants, en leur payant pour preuve à prix fort des cours de soutien dans différentes matières, s’opposent à un tel débrayage. Et l’on souhaiterait qu’il ne serait pas suivi, en espérant que le ministère de tutelle trouvera un terrain d’entente avec toutes ces organisations syndicales concernées, avant que le Cnapest ne décrète son mot d’ordre de grève pour la semaine prochaine, ce qui risque de paralyser les lycées.
Salim Haddou
