La cité de Adila sur la RN 68 entre Tizi-Gheniff et Chabet El Ameur ( Boumerdès) communément appelé » village agricole » commence peu à peu à reprendre son look d’antan. Inaugurée au milieu des années 70, au moment du lancement de la révolution agraire, cette cité était un modèle quand on sait qu’elle avait en plus de son architecture, un souk el fellah, un dispensaire, un hammam, une mosquée, un centre culturel, une agence postale, une école primaire et une antenne de mairie. En fait, ces occupants avaient tout. Au fil du temps, soit ces équipements sont fermés soit ils sont carrément squattés et dévoyés de leur vocation. Peu à peu, ils sont récupérés et même mis en service. On donnera comme exemple tout d’abord l’unité de soins et le bureau postal. Dernièrement, après avoir exprimé leur colère en fermant le siège APC, les citoyens ont eu droit à quelques opérations d’aménagement tel le bitumage des accès vers la cité en attendant la généralisation de l’éclairage public. Par ailleurs, nous avons appris que la mosquée a subi elle aussi une opération de restauration. En ce début d’année, après avoir été squattée et fermée durant plus de vingt-deux ans, voilà que l’annexe administrative a rouvert ses portes à la grande joie des habitants qui n’ont plus à se déplacer jusqu’à Tizi-Gheniff pour se faire délivrer un simple document d’état civil. » Nous l’avons aménagée et au mois de janvier, des fonctionnaires y ont été affectés. Elle a un délégué communal qui signe les documents sur place », nous confiera une source proche de l’APC. Donc, si des efforts ont été fournis pour récupérer ces équipements, y aura-t-il aussi un autre sursaut d’orgueil pour remettre en service le centre culturel et pourquoi pas aussi le hammam? Notons en dernier lieu que le carré des martyrs a été pris en charge. La liste des noms des martyrs qui y étaient ré inhumés est prête, a-t-on appris auprès des associations des enfants de chouhada et de l’organisation des moudjahidine locale. » Depuis la création de l’association de notre cité les choses ont commencé à bouger et la situation s’améliore de jour en jour », nous dira cet habitant tout content des gestes faits ces derniers temps envers leur quartier.
Amar Ouramdane