“Continuer à servir le football”

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La Dépêche de Kabylie : Nos félicitations d’abord pour ce titre qui augure d’une ère nouvelle dans votre carrière de sportif ?ll Y. Aïssat : Merci beaucoup. Effectivement, vous avez raison, ce titre que j’attendais depuis longtemps vient couronner une riche carrière de footballeur. A présent, je dois me préparer à relever d’autres défis en tant qu’entraîneur, un métier certes ingrat mais ô combien noble pour moi, qui désire connaître d’autres sensations à partir du banc de touche. En un mot, je veux rester dans le football pour continuer à le servir du mieux que je pourrais en mettant ma modeste expérience au service de la jeunesse.

Pouvez-vous nous parler de vous et de vos débuts dans le football ?ll Que voulez-vous que je vous dise sinon que je suis âgé de 27 ans, marié et père de deux enfants et enseignant dans le moyen. Je mène une vie paisible et ma seule passion demeure, comme vous le devinez, le football. Parlant de ce dernier, j’ai fait toutes les catégories au MO Béjaia où j’ai été à chaque fois surclassé par mes entraîneurs de l’époque. J’étais également un joueur international dans les petites catégories avant d’arrêter de joueur en 1993 alors que je n’avais que 25 ans.

Pourquoi l’avez-vous fait en si bon chemin ?ll C’est le destin comme on dit. J’aurais pu en effet, réussir une bien meilleure carrière si j’avais évolué dans un grand club, comme la JSK, le MCA ou le CRB à l’époque. Bon, on ne peut pas refaire l’histoire et à présent, je dois m’atteler à entamer une nouvelle étape dans ma vie de sportif.

Si on vous demande de revenir un peu sur le stage de Aïn Benian ?ll Ce stage organisé par la DTN, en collaboration avec le MJS et la FAF a regroupé 53 anciens joueurs internationaux. Je peux citer entre autres les Bensalou, à Meddane, Hamenad, Rahmouni, Izri, Chérif El Ouazzani, Hadj Adlane, Talis et bien d‘autres. Le stage était bien sûr très bénéfique pour nous qui avons besoin d’un bagage scientiques et théorique pour nous lancer par la suite dans le bain ou dans la vraie formation qu’est la pratique de ce noble métier d’entraîneur où, au fil du temps, on acquiert de l’expérience et de la maturité.

Etes-vous donc prêt à prendre en main une équipe ?ll Je ne vous cache pas que j’ai hâte de me mettre tout de suite dans le bain pour découvrir les ficelles de ce métier et connaître d’autres joies que seul le football sait en procurer.

Pouvez-vous nous dire quel est l’entraîneur qui vous a le plus marqué ?ll Mohamed Tikharoubine en petites catégories du MOB et feu Akli Sellami en équipe séniors du même club.

Votre plus beau souvenir ?ll Ma sélection en EN (minimes) et ma participation à la Coupe du monde (minimes) de 1982 en Irlande du Nord.

Et le plus mauvais …ll C’est le fait d’arrêter de jouer en 1993 à l’âge de 25 ans alors que je pouvais aller loin mais, que voulez-vous.

Un mot sur le dernier derby MOB-JSMB ?ll Oui, le match était d’un niveau technique moyen avec une légère domination du MOB. En revanche, ce qui m’a le plus marqué durant ce derby autrefois ultra chaud, c’est le fair-play qui a caractérisé l’atmosphère sur et en dehors du terrain. Cela prouve qu’il y a tout de même une prise de conscience chez les gens qui commencent à comprendre que le sport est avant tout facteur de rapprochement entre les gens et un moyen de distraction et de bonheur, sans plus. Autrefois, on ne se parlait même pas durant le jour de ce derby mais maintenant cet état d’esprit est bel et bien révolu et c’est tant mieux.

Un mot en guise de conclusion ?ll Je vous remercie vivement au même titre que la DTN, la FAF et le MJS qui ont pris la louable initiative de donner de la considération aux anciens joueurs de l’élite sur lesquels on peut compter dans le but de donner ou d’injecter un sang neuf et d’insuffler un second souffle à notre sport-roi qui en a grandement besoin.En tout cas cela demeure mon slogan que de contribuer, même modestement, à la professionnalisation de cette discipline dans notre pays.

propos recueillis par Bouzid O.

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