Le mausolée de Cheikh Belhaddad, situé au village Seddouk Oufella dans le douar d’Amdoun n’Seddouk, était désert dimanche dernier ; nous n’avons trouvé lors de notre virée à cet endroit, qu’une seule personne, qui n’était autre que le petit fils de cheikh Aheddad : Belhaddad Smail. « Même les deux employés qui travaillaient ici auparavant ont quitté les lieux pour des postes de travail dénichés ailleurs. Donc, je suis obligé d’assurer la permanence en accomplissant seul toutes les tâches, du ménage au guide, en attendant mieux », nous a fait savoir notre interlocuteur qu’on a trouvé en train de vérifier le quota de livres émanant du ministère de la Culture, attribué par l’APC au mausolée. « Nous venons de recevoir un quota de 250 livres d’histoire et je viens d’appeler quelqu’un pour m’aider à les répertorier sur un registre et les placer dans les armoires réservées à cet effet. Ce quota est venu s’ajouter aux quelques 600 livres que possède le mausolée. Je profite de cette occasion pour inviter la population à venir consulter ces ouvrages, car j’estime que ces derniers sont là non pas pour une exposition, mais pour être bénéfiques aux citoyens », a ajouté le nouveau gérant. Continuant dans le même ordre d’idées, il dira en substance : « Le transfert des ossements des Cheikhs Belhaddad est une bonne chose, mais, seulement, il serait bien de rouvrir la zouioua qu’ils ont laissée et que le colonialisme avait fermée. Pour cela, j’ai entrepris localement des démarches auprès de l’imam du village et certains enseignants qui ont déjà donné leur accord pour venir enseigner dès l’ouverture de cette école coranique qui se fera durant les vacances scolaires du printemps pour les enfants du village Seddouk Oufella dans un premier temps. Je me rendrai, par la suite, à la direction des affaires religieuses de Béjaïa pour officialiser cette réouverture et recevoir les conseils et les aides nécessaires qui nous stimuleront à aller de l’avant et réussir dans notre mission Inchallah. Mon seul rêve pour le moment c’est de voir rayonner le savoir dans notre Zaouia, comme il rayonnait autrefois, au temps de l’érudit Cheikh Belhaddad ». Pour finir, il a mis l’accent sur l’édifice du mausolée qui se dégrade. «Ça me fait de la peine de voir l’édifice du mausolée se dégrader de plus en plus, avec les façades enfumées, le crépis et la faïence qui tombent. On ne sait même pas à qui échoit l’entretien de ce mausolée », a souligné ce responsable.
L. Beddar