Les régions de Aïn El Hammam et d’Iferhounene, deux zones montagneuses, situées à près de mille deux cents mètres d’altitude, vivent au ralenti depuis maintenant près d’un mois.
Les chutes de neige qui recouvrent toute la région plombent toute activité de la population, réduite à attendre les beaux jours. Les paysans qui, en cette saison, doivent s’adonner aux divers travaux aux champs ne peuvent s’y rendre du fait que leurs propriétés sont toujours recouvertes du manteau blanc. Ils ne peuvent de ce fait, ni ramasser les dernières olives qui attendent sous la neige, ni procéder aux travaux de nettoyage ni aux plantations d’arbres dont c’est la saison. Les désagréments causés par les mauvaises conditions atmosphériques déteignent aussi sur la chaîne du bâtiment qui donne l’impression d’être grippée, elle aussi. Les chantiers d’état ou privés sont à l’arrêt, au grand dam de leurs initiateurs. Un jeune entrepreneur ne cesse de se plaindre de ne pouvoir livrer un projet dans les délais. « Pendant ce temps, je me retrouve au chômage au même titre que mes employés. Ces pertes d’argent sont irrécupérables d’autant plus que je n’ai aucune autre rente. Mes ouvriers refusent de continuer à travailler, même en intérieur avec ce froid » dit-il. Quelques artisans, las d’attendre le retour du soleil, ont pris leur courage à deux mains, pour ouvrir leurs ateliers pour éviter une relâche plus longue, préjudiciable à leur activité.Hormis les champs du bas de la vallée, ceux situés sur les hauteurs, sont toujours couverts par une épaisse couche de neige. En réalité c’est toute la population qui est « gelée » par « ces températures extrêmes qui ne permettent même pas de tenir un stylo » souligne un fonctionnaire de la mairie.
A.O.T